15 Avenue Montaigne 75008 Paris
6 décembre 2021, 20H00
Ce concert intitulé Lumière de la Paix était organisé par l’Association Échos de la Corée, pour la commémoration du 70ème (1950-2020) anniversaire du début de la guerre de Corée.
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Kun-Woo Paik, le plus français des pianiste coréens (né à Séoul, il est installé en France depuis 1974) était le maître d’œuvre de cette soirée destinée à mettre aussi en lumière trois jeunes pianistes parmi ses compatriotes ; Honggi Kim, Jinhyung Park, Dohyun Kim.
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Avec quatre ou deux pianos, avec quatre ou huit mains ils ont interprété :
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour 3 pianos et orchestre K. 242 (transcription pour 4 pianos)
Hector Berlioz / Liszt : Symphonie fantastique op. 14 (Un Bal, Songe d’une Nuit de Sabbat) arrangement pour quatre pianos
Sergei Rachmaninoff : Danses symphoniques op. 45 pour quatre mains
Maurice Ravel : La Valse, version pour 8 mains
Les trois invités de Kun-Woo Paik, sont bardés de prix internationaux. Honggi Kim, l’ainé est né en 1991, il a été formé en Corée puis à Hochschule für Musik de Munich, son cadet Jinhyung Park, né en 1996, a lui aussi déjà un très beau parcours dans le domaine des compétitions internationales, quant au benjamin, Dohyun Kim, né lui en 1994, il s’est perfectionné aux Etats-Unis au Cleveland Institute of Music et à la prestigieuse Juilliard School. Sûrement que l’on pourra bientôt les entendre sur les scènes françaises. Inutile de préciser qu’ils ont une incroyable virtuosité et les morceaux qu’ils ont interprétés étaient écrits pour cela. C’est peut-être dans le Mozart (une réduction pour piano) qu’ils étaient plus tendus.
Mais ils se sont lâchés avec Les Danses Symphoniques de Rachmaninoff où chacun leur tour ils ont fait sonner les deux pianos mis à leur disposition. Avec La Valse de Ravel, comme pour le Songe d’une Nuit de Sabbat de Berlioz ils s’en sont donnés à cœur joie et le son des quatre pianos en même temps s’embrouillait de temps en temps les notes. Oui ils étaient vraiment impressionnants et on comprend en les écoutant que ce sont des vrais bêtes à concours. Kun-Woo Paik était plutôt en retrait et on aurait aimé l’entendre seul. Il a un tel répertoire à son actif. Ce qui était amusant de voir avec ces jeunes c’était leur mode de fonctionnement avec les partitions sur écran. Kun-Woo Paik lui était encore avec les partitions papier. Voir ces jeunes pianoter avec dextérité et de temps en temps taper rapidement sur leur écran entre deux accords était assez surprenant même drôle. On peut dire que nous avons assisté à une belle soirée en écoutant cette musique européenne interpréter par des asiatiques. Ils auraient pu mettre au programme des compositeurs coréens, hier soir c’était plutôt l’amitié europeo-coréenne, peut-être qu’il serait intéressant pour la 14ème édition de faire plus attention au programme.