2, rue du cinéma, 75001 Paris.
Les séances du 16 au 17 septembre 2023
Dernière ligne droite de ce marathon exceptionnel qu’est ce Festival. Quoique l’on fasse nous n’avons pas pu tout voir. Savez-vous qu’il y a des gens qui depuis plus de vingt ans et plus qui prennent des jours de congé, leur RTT, manquent les cours, font l’école buissonnière, mentent à leur parents, amis, femmes, qui n’ont plus de vie sociale pendant la durée du Festival ! Étrange non ? Vous avez dit Étrange ? On a pu s’apercevoir au fil du temps que de plus en plus de femmes assistent aux séances alors que ce genre était soi-disant masculin !
Donc ces derniers jours on a assisté dans une salle comble à un documentaire qui avait sa place dans ce festival Beyond Bizarre, The Life & Art of John Willie. John Willie (1902-1932), était l’un des plus grands dessinateurs, photographes de demoiselles attachées, fouettés, à moitié nues avec leur consentement! Un véritable artiste sur l’esthétique fétichiste et bondage. Il est le fondateur de la revue Bizarre et de la cultissime BD Gwendoline. Ce documentaire ludique de Charlotte Grondin et Guillaume Pin, produit par Béatrice Borowiec et Michaël Massias, à peine terminé, a été apprécié par le public ! Hélas pour l’instant on ne peut pas le voir sur les écrans de cinéma ou de télévision ! Shame on you les distributeurs et autres programmateurs ! Tout un pan de générations suivantes de BD érotiques, de photographes, de stylistes, se sont inspirées de cet homme, vrai féministe avant l’heure ! Eh oui le film et les intervenants (es) l’expriment très bien ! Espérons un avenir radieux à ce documentaire. La Jeunesqse de la Bête de Seijun Suzuki (1963), Les Femmes de Stepford de Bryan Forbes (1975), Putney Swope de Robert Downey Sr (1969),Freeze Me de Takashi Ishi (2000), des pépites, méritaient le détour. Les courts-métrages, non vus précédemment, étaient aussi de très bonnes qualités. Un des films le plus drôle était un film expérimental, Backflip de Nikita Diakor, ou un type prend son avatar pour qu’il fasse un salto arrière car il a peur de se faire mal ! On a assisté à un court coréen bien saignant, de Min-Zun Son, Cut, où un tournage de film d’horreur et une réalité horrifique vont se mêler les marteaux !
Mais par-dessus tout, c’est un film à vous dégouter de manger du saumon qui nous a passionné. Wild Summon de Karni Arieli et Saul Freed, est une sorte de documentaire sur l’odyssée périlleuse d’une femelle saumon dans une fable anthromorphe racontée par Marianne Faithfull. Voir ces petits saumons, corps d’enfant, avec un masque de plongé et des palmes se faire dévorer par des oiseaux ou des ours était assez traumatisant.
Oublions Sympathy for the Devil, une bonne daube avec Cage pour terminer le festival avec un bon gros rire de Lee Sang-Young et son film d’action The Roundup : No Way Out avec les aventures, la troisième, de Ma Dong-Seok dans le rôle de Don Lee, le flic qui frappe avant d’avoir la réponse de l’adversaire ! Énorme comme ses poings ! The Roundup c’était le grand éclat de rire du Festival ! Alors les résultats :
Long-Métrage : Grand Prix Nouveau Genre Canal Plus et Prix du Public: The Theory Of Everything de Timm Kröger – Allemagne, Autriche, Suisse
C’est aussi le nôtre, avec un accessit pour un film qui n’était pas en compétition The Survival of Kindness de Rolf De Heer (2022)
Court-Métrage : Prix du Public : Intelligence de Jeanne Frenkel Cosme Castro – France
Grand Prix Canal Plus : Tigre Mistico de Marc Martinez Jordán – Espagne
Pour nous c’est Ressources Humaines de Titouan Tillier, Isaac Wenzek et Trinidad Plass Caussade qui est notre prix,
avec en hors concours le film multi primé The Sprayer de Faroosh Abedi.
C’est dans l’animation que l’imaginaire était au pouvoir dans ces 55 courts-métrages présentés ! On attend avec impatience le 30ème anniversaire et on espère qu’il sera de la même qualité que cette année ou peut-être plus ! Que l’angoisse soit avec nous !