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« MUSÉE CARNAVALET » : LA FONTAINE DES INNOCENTS

23 rue de Sévigné, 75003 Paris 

jusqu’au 25 août 2024

La fontaine des Innocents, d’abord appelée fontaine des Nymphes, est une fontaine située à Paris 75001 sur la place Joachim-du-Bellay dans le quartier des Halles. De style Renaissance, elle a connu diverses modifications et a été déplacée à deux occasions. Elle est classée monument historique depuis 1862.

La première fontaine des Innocents, adossée à l’église des Saints-Innocents  à l’angle de la rue Saint-Denis  et de la rue au Fers  (actuelle rue Berger), à une quarantaine de mètres au nord-est de son emplacement actuel, est établie vers 1260.

Cette fontaine est remplacée en 1548 sous le règne du roi Henri II au même endroit, par un édifice sous forme de loggia  œuvre de l’architecte Pierre Lescot, décorée de sculptures de Jean Goujon.

Surnommé par des admirateurs le Phidias français ou le Corrège de la sculpture, Jean Goujon est avec Germain Pilon le sculpteur le plus important de la Renaissance française. Probablement né vers1510 il est mort selon toute vraisemblance, réfugié en tant que protestant, à Bologne vers 1567.

L’art italien l’a influencé directement, et son style montre que c’est un artiste qui est attaché à l’art hellénistique. Ainsi depuis la Renaissance, ce monument emblématique du quartier des Halles n’a eu de cesse de se métamorphoser au rythme des mutations urbaines.

À la fin du XVIIIème siècle, l’ensemble des cimetières de Paris sont vidés et remplacés par les actuels, situés à l’époque à l’extérieur de la ville. Le cimetière des Innocents plus communément qualifié de charnier qui jouxtait l’église des Saints-Innocents est également vidé, à la suite de l’effondrement d’un muret dans une cave.

L’église est démolie en 1785 et la fontaine se retrouve isolée dans un coin de l’espace dégagé, destiné à devenir un marché. Elle est alors déplacée, puis installée au centre de la place récemment créée et baptisée à l’époque place du marché des Innocents.

Un ingénieur nommé Six est chargé de la démonter, tandis que les architectes Poyet Legrand, Molinos en conçoivent le nouveau plan de réédification. Ils décident de lui donner une forme de pavillon carré. Il devient donc nécessaire de sculpter une quatrième face à la fontaine, travail exécuté en 1788 par Augustin Pajou  qui s’efforce de retrouver la même inspiration que son prédécesseur.

L’exposition raconte l’histoire de ce quartier, de cette fontaine qui est aujourd’hui en restauration et tout le travail de préparation, de moulage, sculpture qu’a fait Jean Goujon. On peut contempler un des plus beaux ensembles de décors sculptés par Jean Goujon issus de cette fontaine. Les cinq nymphes, dialoguent ainsi avec les trois reliefs conservés au musée du Louvre depuis le début du 19ème siècle.

C’est une exposition riche en documents et sur les détails des élaborations effectués par l’artiste.

Ces sculptures n’ont jamais cessé d’inspirer les artistes – peintres, sculpteurs, céramistes, photographes –, comme en témoigne la diversité des œuvres qui jalonnent le parcours. Une exposition à déguster

 

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