10 Bvd Montmartre 75009
Lundi 25 novembre 2024, 20h30
Zachary Wilder, ténor
Brice Sailly, clavecin
Évolène Kiener, basson, flûte à bec
Lorsque Zachary Wilder chante le XVIIème, le XVIIIème siècle, tel que Purcell, Haendel, Carey, Weldon, Eccles, Pepusch, on ne peut qu’être sous le charme de sa voix. Son raffinement vocal et le timbre de cette voix sont uniques. Il est d’origine américaine donc il sait parfaitement prononcer, interpréter, les paroles. Il mène déjà une carrière exemplaire et ce soir c’était pour lui comme un laboratoire d’interpréter ces compositions peu connues dans cet écrin qu’est le Théâtre Grévin. C’est avec beaucoup de concentration, mais toujours avec amabilité qu’il a chanté certains airs complexes comme The Musical Hodgepodge où Henry Carey, tout en se moquant des opéras italianisants de Haendel ,écrivit dans ce morceau de brillants passages. Et que dire de ses tenus dans le magnifique air de Daniel Purcell Morpheus Thou Gentle God. Il a interprété un très mélodique air Would you gain the tender creature HWV 49 de Haendel extrait de l’opéras Acis & Galatea, qu’il a chanté sur scène, c’était d’un ravissement extrême. Plus Zachary Wilder avançait dans le récital, plus sa voix prenait de l’ampleur et la théâtralité était toujours présente. Il était accompagné par le basson de Évolène Kiener, c’était assez original mais cela se mariait bien avec ces airs.
Avec le claveciniste Brice Sailly elle a joué avec sa flûte à bec une composition de Gottfried Finger, A Ground en ré mineur et The Cuckoo Concerto de John Frederick tout à fait dans l’atmosphère du concert.
Nous avions fait un entretien avec lui le 24/06/2022 et avions dit beaucoup de bien de son album Lachrimae /Dowland. Philippe Maillard sait choisir les lieux selon les artistes qu’il propose. Ce soir ce concert c’était, pour paraphraser l’aria de Acis & Galatea, Softly, Gently, Kindly, ce qui résume bien ce magnifique artiste.