RENÉ GERBER
Bon, on vous propose une découverte, bien tardive, celle d’un monsieur qui a vécu très longtemps et dont les éditions Attinger (www.editions-attinger.ch), ont édité en 2020 un livre sur son art, ses réflexions sur la musique, la peinture, avec des témoignages à l’emporte-pièce de personnalités qui l’ont côtoyées. Ce monsieur c’est René Gerber. Il est un compositeur suisse de musiques de chambre, orchestrales, d’opéras. Il est né à Travers le 29 juin 1908 et décédé à Bevaix le 21 novembre 2006. C’est une personnalité marquante du paysage culturel neuchâtelois. Il a eu, entre autres, une formation musicale à Paris à l’École Normale de Musique où il suivit les enseignements de Paul Dukas, de Nadia Boulanger…
Dans les années 50, il s’occupa aussi d’une galerie d’Art – Pro Arte à Bevaix – et se mit à la peinture, en plus de la composition, sous le pseudonyme de Martel et à l’enseignement musical cela va de soi. Il a composé plus de 200 œuvres ! On peut trouver, grâce à la fondation René Gerber, une vingtaine d’enregistrements de ses compositions. C’est Gallo qui les a l’édités.
On peut ainsi découvrir des œuvres éminemment sympathiques, bien construites, dans une forme assez classique, comme Le Concerto pour deux pianos et Orchestre de Chambre (1977) ainsi que des Concertos pour orchestre de chambre (CD580) – Mihai Ungureanu et Sorin Petrescu sont aux pianos et l’Orchestre Philharmonique de Craiova est sous la direction de Modest Cichirdan – Avec le même orchestre on peut écouter les Suites Françaises 1 et 2 (1933 -1934) (CD 620) qui ont la même saveur que ces Concertos pour Orchestre de Chambre (1983).
Ce sont donc des compositions contemporaines mais qui ont le style d’après-guerre comme celles de Poulenc, Honegger, Milhaud, Français.
Avec des accents debussystes on peut apprécier – Le Moulin de la Galette pour Grand Orchestre (1970) ou le Concerto pour Harpe et Orchestre N°2 (1969) (CD 862) interprétés par l’Orchestre Symphonique Neuchâtelois sous la direction de Théo Loosli et Line Gaudard à la harpe.
Catherine Aubert et Béatrice Schild proposent des pièces pour piano (CD 1092) aux accents satiniens, magnifiques. On comprend que ce compositeur n’est pas un fana de la musique atonal et il évitera d’en parler. : « ce qui est atonal ne saurait être musical et ce qui est musical ne saurait être atonal ». C’est pour lui une musique qui n’est pas naturelle. Il cite le fameux chef d’orchestre Eliahu Inbal : « avez-vous déjà entendu un enfant fredonner un air en style atonal ? ». Ce sera donc la conclusion. Après avoir suivi Présences 2021, à Radio France, c’est un petit pied de nez que vieillecarne.com vous offre, à vous lecteurs ; on est jamais où on nous attend sur ce site. Au fait la Suisse est-elle toujours neutre ?