Esplanade Valéry Giscard d’Estaing
Le Cirque des Mirages: Yanowski, chant, Fred Parker, piano
jeudi 15, vendredi 16 mai 2025,20H
©DR
Sandra Bernhard a toujours des propositions singulières de spectacles, de musiques, en rapport avec les expositions du musée, ici Le Cabinet de L’Étrange fait face à l’exposition L’ Art dans la Rue sur les affiches au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle.
Quand le noir se lève, une ombre surgit, un piano soupire. Lui, immense silhouette gothique, fait face à la salle silencieuse, l’étrange a besoin d’un cabinet, et le monde d’un exutoire. Pendant une heure, Lui va faire frissonner le public avec des histoires troubles, des personnages monstrueux, des démons humains. Lui c’est Yanowski, un homme d’un autre siècle, mais existe-t-il vraiment ?Avec des chansons, non des contes, aux textes vertigineux, il va faire frémir, rire. C’est une sorte de spectre à la voix caverneuse, démesurée, qui éructe, déclame, des mots violents, drôles, hallucinants d’un théâtre expressionniste. Il est un mélange de Brel, Ferré, Artaud, Tom Waits. Au piano c’est Fred Parker son âme damnée, sa marionnette, aux cent mille doigts. Ce funambule du clavier, s’amuse à inventer des ambiances de toutes les couleurs, mais souvent en noir et blanc. Le Cabinet de l’Étrange ce n’est pas du théâtre, pas un tour de chant, c’est une danse macabre, une valse de la décadence. Le Cirque des Mirages, ne cherche pas à plaire, il demande qu’on l’écoute. Il fascine, éblouie, et entraîne le spectateur dans un gouffre, un vertige de mots. Cette collection de bizarreries rares, iconoclastes, irrévérencieuses, scandaleusement justes – l’enfant à la tête de chien, Françoise et l’eau bénite, la marche sur l’eau et la naissance du christianisme par des poivrots, la mort annoncée… – c’est du grand art ! Le Cabinet de l’Étrange est à voir absolument, ou à éviter, mais surtout, à ne pas rater !