Y …COMME YOUSSEF CHAHINE
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Impossible d’aller faire un tour en Égypte par les temps qui courent, alors regardez sur la 5, les beaux documentaires sur les découvertes dans la Vallée des Rois, sur les Pharaons et leurs énigmes qui petit à petit sont résolues. Mais lorsque l’on pense Égypte, il n’y a pas que les Pyramides, Louxor, Assouan, le Nil, il y aussi Om Kalshoum et Youssef Chahine. Pour tous les amoureux de cinéma, égyptien en particulier, il est une figure incontournable, une voix qu’on associe presque inconsciemment à l’Orient, au monde arabe. Il incarne un cinéma engagé, qui mêle divertissement et combat. Chahine dénonce l’impérialisme tout en aimant l’Occident, s’attaque à l’islamisme tout en défendant le monde musulman, s’oppose aux nationalisations de Nasser tout en tirant à boulet rouge sur l’Égypte oligarchique de Moubarak. Chahine est avant tout autre chose, un esprit libre.
Youssef Chahine, de son nom complet Youssef Gabriel Chahine naît le 25 janvier 1926, à Alexandrie dans une famille chrétienne d’Égypte d’origine libanaise. Il meut le 27 juillet 2008 au Caire. Il réalisa 40 films et documentaires. À 21 ans, il quitte son Égypte natale pour aller étudier le cinéma à Los Angeles. À son retour, trois ans plus tard, l’occasion lui est donnée, grâce à un chef opérateur italien Alvis Orfanell vivant à Alexandrie de réaliser son premier film Papa Amin (1950). Il est invité pour la première fois au Festival de Cannes en 1951 pour son film Le Fils du Nil. En 1954, il lance la carrière d’ Omar Sharif dans son film Le Démon du Désert.
Mais le film qui marqua sa carrière fut Gare Centrale en 1958, chef-d’œuvre qui lui permit d’être reconnu comme l’un des plus grands cinéastes du XXième siècle. Il réalise le logotype de la société de distribution Pyramide fondée en 1989 qui distribua la plupart de ses films. Ce logo représente les Pyramides de Gizeh complétées de sa signature en lettres blanches. Fréquemment confronté à la censure Youssef Chahine ne cesse néanmoins de dénoncer la bêtise et l’intégrisme, tout en multipliant les choix stylistiques, du mélodrame chanté (J’ai Quitté ton Amour 1957 avec Farid El Atrache) à la reconstitution historique (Adieu Bonaparte 1985) à l’évocation autobiographique (Alexandrie Pourquoi 1978) ou le ballet (Destin 1997).
Pour mieux apprécier, Youssef Chahine ou le (re)découvrir, Tamasa a édité un coffret de 9 de ses films de 1954 à 1978. – Ciel d’Enfer (1954) – Les Eaux Noires (1956) – C’est Toi Mon Amour (1957) – Gare Centrale (1958) – Saladin (1963) – La Terre (1969) – Le Moineau (1972) – La Retour de l’Enfant Prodigue (1976) – Alexandrie Pourquoi (1978) –
Offrez-vous ce beau voyage en Égypte sans vous déplacer !
