110 rue Amelot 75011 Paris
27 – 28 juin 2025, 20h
C’est dans ce lieu mythique où les instruments à vents ont soufflé accompagnant les numéros de cirque que Selmer a fêté pendant deux jours ses 140 ans. Première soirée, soirée classique.
Dès le départ c’était de haute qualité surtout avec le deux magnifiques jeunes femmes – The Sweet Darkness – qui, sans filet, dansaient accrochées dans les airs au son de deux saxos qui improvisaient – Florent Milhaud / Vincent Dupuy –.
C’est ainsi que le spectacle de haute volée a débuté et a continué jusque tard dans la nuit avec pour finir, en feu d’artifice musical, le Sirba Octet accompagnant les clarinettes de Joë Christophe, Rémi Delangle, David Krakauer, Philippe Berrod.
Le moment le plus magique de cette fête fut lorsqu’une quarantaine d’instruments (saxo, clarinette) installés dans les hauteurs tout autour de la piste ont interprété Sperm in Alium de Thomas Tallis sous la direction de Bastien Stil. Émotion garantie !
Des moments magnifiques bien sûr il y en a eu, avec le Quatuor Morphing et la clarinettiste Barbara Borowicz qui ont joué Prélude, Canon et Riffs une composition d’Alexis Ciesla, superbe clarinettiste.
Il a aussi écrit pour le Quatuor Habanera qui a interprété une intéressante composition – Dark Side de Jean-Denis Michat Zahir – en compagnie de David Krakauer.
Mais ceux qui ont eu le plus de succès auprès du public et c’était mérité fut Les Désaxés un quatuor de saxophonistes à la fois brillants musiciens et comédiens. Leur numéro de music-hall était inénarrable.
Alors oui on a aussi été très impressionné par L’Orchestre d’Harmonie de la Garde Républicaine sous la direction de Bastien Stil qui a joué une œuvre impressionnante – Dionysiaques de Florent Schmitt – . À l’espace où se tenait l’orchestre, à l’époque des Bouglione, le duo Jean-Charles Ricard au saxo baryton et Pauline Bartissol au violoncelle a proposé des arrangements d’œuvres de Jean-Sébastien Bach. Magique.
Il y a eu d’autres moments agréables avec le Trio Bruch (un beau duo Nicolas Arsenijevic (saxo)/Philippe Berrod (clarinette), une longue impro au saxophone de Valentine Michaud avec son frère Gabriel au xylophone qui accompagnaient Ines et Pablo Valarcher dans un numéro de danse acrobatique de toute beauté.
Voilà une belle soirée à la hauteur de l’excellence des instruments Selmer, mais le lendemain, ceux qui ont fait que les saxos et les clarinettes sont devenus indispensables ce sont les jazzmen ! Et là à Bouglione, le 28, ça rugissait !
Dès l’entrée, sur la piste, le Collecrif Paris Swing mettait le public dans l’ambiance. Jean Dousteyssier (clarinette), Benjamin Dousteyssier (saxophone), Matthieu Naulleau (piano), Romain Vuillemin (guitare) et Édouard Pennes (contrebasse), refaisaient vivre les années 20, 40, celles du swing, Benjamin improvisait superbement en faisant des incartades plus contemporaines,
puis arriva Andy Emler qui avait imaginé une composition – Le Temps est parti et reste – dont il a le secret pour un octuor de clarinettes. Entourées de Claude Tchamitchian, Éric Échampard et lui-même au piano chacune prit un solo (Thomas Savy, Nicolas Fargeix, Philippe Berrod, Elodie Pasquier, Catherine Delaunay, Laurent Dehors, Emmanuelle Brunat, Florent Pujuila). Passionnant !
Le magnifique clarinettiste classique Florent Pujuila s’amusa à improviser avec le saxo de Ferdi sous le contrôle pianistique d’Andy, ce fut une belle battle d’anches !
Nous étions au cirque et comme la veille un duo d’artistes du cirque accompagné par le trio – Journal Intime – Sylvain Bardiau à la trompette, Frédéric Gastard au saxophone basse et Mathias Mahler au trombone. – improvisa en regardant Matéo Turbelin et Aélia Savary jongler avec l’impossible ! Que du talent, que du talent ! Puis les lions ont été lâchés sur la piste, c’était le Selmer Big Bang…hallucinant ! On avait oublié de mettre la cage, et il a tout bouffé l’espace ! Le Big Bang dans l’espace? beinh oui le big bang ! Alors le big bang c’est la naissance des cuivres de tous les vents dans l’univers, sur la Terre…sur la mer salée, OUI ! Ah beinh alors c’est là d’où vient le nom le terme Selmer…Euh t’es sûr ?…alors on se fait un bœuf pour fêter ça !