2, rue du cinéma, 75001 Paris.
Les séances du 12 au 15 septembre 2023
Bon hier grande déception, l’équipe de rugby française était lamentable ! Il méritait de perdre face à l’Uruguay qui se défendait magnifiquement ! Bon ce n’était pas l’équipe première ! À cause d’eux nous avons raté quelques films à l’Étrange, mais nous avons pu surtout visionner les courts qu’on suit avec beaucoup d’intérêt. Ce sont surtout les animations qui sont digne d’intérêt.
Dans le désordre Issues with my Other Half d’Anna Vasof une interaction avec sa moitié, El Festin de las Bestias un CM du Chili avec un frigo qui fabrique de la nourriture,
un petit chef-d’œuvre d’animation The Sprayer de Farnoosh Abedi, un iranien, où dans une ville en ruine de terrifiants soldats annihilent toute forme de vie végétale (l‘allusion à fahrenheit 451 est faite dans le film), il mériterait un prix comme Ressources Humaines ; The Microscope un film d’horreur tout simple d’Elliot et Reuben Vick avec un humour noir qui a été apprécié par le public, une histoire de microscope avec un scientifique qui perd la vue à cause d’une étrange forme de vie sur une lame ! Il y a eu aussi un bon délire trash avec le film américain de Nick Roney, The Flute. On peut en faire de drôles de trucs avec ses parties (un jeu de mots ahahah) de son corps.
On aurait aimé avoir autant d’enthousiasme pour les longs-métrages, mais pardessus tout on a adoré The Theory of Everything de Timm Kröger avec un scénario intelligent, des décors et une photo magnifiques, des acteurs excellents et surtout une superbe BO. Où sommes-nous ? Dans un rêve éveillé ? Un polar avec une autre dimension ? Sûrement dans une très belle histoire d’amour. Nous reparlerons de ce film pour sa sortie en mars 2024.
Un autre film, Club Zéro de Jessica Hausner, très bien réalisé nous a enthousiasmé. C’est une histoire d’alimentation, un thème très actuel, qui fait froid dans le dos. Il est menée par Mia Wasikowska dans un rôle d’une manipulatrice. Il sortira prochainement sur les écrans et on en parlera aussi plus longuement.
On a aussi beaucoup apprécié deux documentaires, l’un sur les créateurs des pochettes de Pink Floyd, Led Zeppelin, Nice, Wings : Squaring The Circle l’histoire de Hipgnosis, réalisé par Anton Corbil ; on espère le trouver en dvd ou sur un site et
un autre sur la salle mythique londonienne La Scala, un lieu qui entre 1978 et 1993 a nargué la censure thatchérienne et où l’on pouvait voir à n’importe qu’elle heure, un film d’art et d’essai ou des films transgressifs, des kung-fu, des films d’horreur que seul cet endroit osait programmer.
Un des films les plus projetés était Thundercrack ! (1975, Curt McDowell). Le festival a eu la bonne idée d’offrir la version de 2h30 au public juste après le documentaire. C’est un film qu’on ne pourrait plus, pas, faire aujourd’hui. Sur l’écran, en noir et blanc, plus d’une heure trente de porno rigolard avec des concombres, une poupée gonflable, des sextoys, des scènes de bisexualité, de zoophilie, d’onanisme, entrecoupées de dialogues à double sens hilarants. Une sorte de Rocky Horror Show avec la pluie, la maison abandonnée, l’accident de la route et une folle hystérique veuve, amatrice de concombre ! Adieu à la bienséance vive le foutreacte ! Et tout cela bien maitrisé cinématographiquement! Un grand moment de l’Étrange ! On comprend que la copie 16mm de le Scala a été usée jusqu’au cellulose et que les spectateurs n’avaient qu’une crainte c’est qu’elle crame ! Bon et alors les films français c’était comment…Beinh comme l’équipe de rugby…
Pour plus d’informations, se procurer des billets : https://www.etrangefestival.com/