51 rue de Bercy, Paris 75012, jusqu’au 27 juillet 2025
©DR
« J’ai visité la Cinémathèque pour la première fois il y a 25 ans, alors qu’elle se trouvait encore au Trocadéro, mais je l’avais déjà arpentée dans mon imagination (à travers les lettres de FrançoisTruffaut) à l’époque de l’avenue de Messine et de la rue d’Ulm – et d’une certaine manière, je relie indirectement ma propre éducation cinématographique à Henri Langlois et à ses acolytes – c’est donc un plaisir tout particulier pour moi que de participer à cette exposition, quel que soit ce que nous choisirons de présenter ! »
Wes Anderson
Il reste un week-end pour découvrir cette impressionnante exposition jubilatoire de ce cinéaste iconoclaste qu’est Wes Anderson.
On suit chronologiquement, comme il se doit, l’évolution de son travail, depuis ses premiers pas comme réalisateur autodidacte dans les années 90 (Bottle Rocket), jusqu’à ses opus les plus récents (Asteroid City), et ses films exceptionnels que sont …mais tous sont exceptionnels !
C’est au cours de ce voyage dans son monde imaginaire hallucinant que l’on se rend compte de la méticulosité, la rigueur de son travail, tels que ses carnets de travail, ses archives scénaristiques, les maquettes des décors, des costumes, les storyboards. On apprécie le travail en amont avec son chef opérateur Robert Yeoman, son scénariste Roman Coppola, son fidèle complice le compositeur Alexandre Desplat et surtout son chef décorateur Adam Stockhausen.
On peut ainsi découvrir comme des tableaux la maquette du train du Darjeeling Limited peint à la main, les livres de Moonrise Kingdom, le tableau Boy with Apple qui siège dans la loge de The Grand Budapest Hotel, les marionnettes de Fantastic Mr. Fox et d’Asteroid City, les miniatures de Simon Weisse, le travail de la graphiste Erica Dorn, et évidemment les incroyables costumes, conçus par la costumière multi-oscarisée Milena Canonero.
Wes Anderson a eu l’idée de conserver tout son travail, ce qui permet aux visiteurs de découvrir tous ces objets cultes.
Liberté, minutie, imagination, tout le talent de ce réalisateur est présent dans cette exposition.
Il serait dommage de rater ce qu’offre là la cinémathèque française, elle est du même niveau que la précédente sur James Cameron. Elle donne envie de revoir tous ses films !