13 Boulevard de Strasbourg 75013 Paris
lundi 2 juin 2025, 20h30
Quand nous serons ancêtres / Du côté de Bicêtre / Pas de musique d’orgue, oh non! / Pas de chants liturgiques
Dans la Piccola Salla, un décor : Deux images extraites d’une BD La Guerre d’Alan d’Emmanuel Guibert, trois guitares et la veste d’un GI de la seconde guerre mondiale. Philippe Mouratoglou et Emmanuel Guibert vont évoquer musicalement la vie Alan Cope.
Guibert est l’auteur, entre autres, de deux livres publiés en 2000 et 2012, La Guerre d’Alan et L’Enfance d’Alan. Ces livres multi-récompensés racontent la vie d’un homme, Alan Cope, soldat américain débarqué en Normandie en 1945, à l’âge de vingt ans. Il ne rentrera jamais aux États-Unis et fera sa vie en France, où il meurt en 1999 à Saint-Martin-de-Ré. Là même où, en 1994, il a rencontré totalement par hasard, le dessinateur Emmanuel Guibert. Une incroyable amitié va naître entre eux, Alan Cope va lui raconter sa vie, et Guibert va en faire un livre.
Tout en parlant de ce soldat les deux artistes chantent et Mouratoglou interprète des œuvres classique en rapport à cet Alan – Homenaje para le tombeau de Debussy, de De Falla, la seule composition pour guitare de ce compositeur, le prélude n°4 de Villa Lobos, et une œuvre éblouissante, hallucinante de difficultés d’Arthur Kampella la dance percussive n°1 – Pour débuter leur concert ils ont interprété la fameuse chanson de Steven Foster, le père de la chanson américaine, My Old Kentucky Home, l’état où est né Alan. Puis Mouratoglou va jouer Muraille superbe impro comme il sait les faire sous l’œil attendri de Guibert. Pour lancer les chansons et les musiques, avec talent, Emmanuel Guibert raconte quelques anecdotes de ses conversation avec Alan, ainsi ce dernier lui parla de Jacques Douai et donc ils interprétèrent son grand succès le poème de Rutebeuf mis en musique par Léo Ferré « Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus, et tant aimés… », Alan avait aimé et vu Brassens donc Guibert interpréta l’Ancêtre,
Alan aimait l’album Blood on the tracks de Dylan et donc les deux compères ont interprété Shelter from the Storm et Simple Twist of Fate, Guibert reprenant l’accent de Dylan, succès assuré du public conquis avant même qu’ils chantent ! C’est cela le succès ! Guibert a fait découvrir Costello à Alan car ce n’était pas la génération de cet homme très sympathique dixit Emmanuel. Deux autres chansons de Foster ont éclairé la musique d’Alan, Hard Times Come Again No More, Massa’s in de Cold Ground. C’est avec ce genre de spectacle que la boucle est bouclée pour cette amitié indicible entre un jeune homme et un vétéran de la seconde guerre mondiale. Voilà un beau spectacle, émouvant, de bien belle qualité offert par un superbe guitariste/chanteur et un magnifique conteur/chanteur. Il existe un disque chez Vision Fugitive avec d’autres chansons, d’autres musiques qu’appréciait Alan
Le prochain concert à la Piccola Salla des 13 au 13, le 13 juin à 19h30 Rameau, Pièces de Clavecin en Concerts avec Yoko Kawakubo, violon, Myriam Rignol, viole de gambe, Julien Wolfs, clavecin