Maison de la Radio et de la Musique
116 avenue du Président Kennedy 75016 Paris
vendredi 14 octobre 2022, 20h
Maurice Ravel : Une Barque sur l’Océan
Benjamin Britten : Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes op.31
Claude Debussy ; Six Épigraphes antiques (orchestration d’Ernest Ansermet)
Antoine Dreyfuss, cor
Tuomas Katajala, ténor
Orchestre Philharmonique de Radio France
Nathan Mierdl, violon solo
Mikko Franck, direction
Bon…Il y a des coïncidences amusantes assez rares de programmation. Jeudi 13 octobre (voir sur le site) deux jeunes pianistes ont interprété en quatre mains les Six Épigraphes de Debussy et le lendemain on entendait l’orchestration d’Ansermet (très grand chef debussyste) de ces mêmes Épigraphes! Cette version, malgré l’exécution superbe du Philhar, montrait combien toutes les nuances des pianos étaient perdues au milieu de tous ces instruments et appels à des solistes pour interpréter les thèmes. Jeudi, Debussy était revisité par Ravel pour donner une version piano de l’Après-midi d’un Faune et là la superbe flûte manquait à l’appel ainsi que les cordes malgré le talent de Gasnier et Roche. Ravel a fait une orchestration de sa Barque sur l’Océan qui au départ était pour piano et vendredi à l’écoute de cette belle démonstration par le Philhar on avait l’impression d’entendre un œuvre de Debussy, ce qui n’arrive pas lorsque l’on écoute cette page dans le recueil des cinq pièces pour piano Miroirs !!! Il y a de quoi perdre son Latin, enfin son Français !
Le clou de la soirée de ce vendredi était quand même Benjamin Britten. Et là on était bien avec ce compositeur atypique anglais. Enfin presque, car c’est un cor d’origine française, solo du Philhar Antoine Dreyfuss qui accompagnait un ténor finlandais Tuomas Katajala dans cette magnifique composition de Britten (dirigé par un autre Finlandais). C’était superbe d’élégance, de subtilité et d’émotion. Le ténor avait le timbre qu’il fallait. Le final avec le cor hors scène était bouleversant. La soirée s’est terminée avec Quatre interludes de l’œuvre la plus connue de Britten Peter Grimes. Une œuvre à programme, qui a défilé comme une musique de film, très descriptive. Le dernier interlude a reçu de la part du public une tempête d’applaudissements, normal c’est le titre du dernier extrait…un peu facile pour terminer un article…beinh on va ajouter quand même que ce programme était original et que Mikko, malgré ses problèmes physiques, était en grande forme pour diriger son Philhar qui avait l’air d’être ravi de ce qu’il interprétait…nous aussi…Á très vite Monsieur Franck avec votre Orchestre et avec un programme de cette qualité….là c’est la fin de l’article…
