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« LE CORUM, SALLE PASTEUR » : QUATUOR MAGENTA – LUKA FAULISI

Place Charles de Gaulle, 34000 Montpellier

mardi 9 juillet 2024, 12h30

Johann Sebastian Bach : O wir armen Sünen, choral BWV 407

Henriëtte Bosmans : Quatuor à cordes

Yves Balmer : Fragments soulevés par le vent

Ludwig Van Beethoven : Quatuor à cordes n°4 en ut mineur op.18 n°4

Quatuor Magenta : Ida Derbesse, Elena Watson-Perry, violon, Claire Pass-Lanneau, alto, Fiona Robson, violoncelle

C’est avec le Quatuor Magenta que le Festival Radio France Occitanie Montpellier a réellement débuté. Dès que ces quatre jeunes dames entrèrent sur le plateau de la salle Pasteur on fut frappé par l’élégance et l’originalité de leur tenue en noir et lilas et tennis dorés. Passons sur la petite pièce de Bach ; inconditionnel de la musique baroque, et la recherche d’une certaine authenticité, les instruments contemporains ne sont pas trop à notre goût, mais bon Bach quoiqu’il arrive sera toujours Bach. Pourquoi Fiona Robson s’est sentie obligé en présentant le quatuor à cordes de la compositrice Henriëtte Bosmans de dire qu’elle était lesbienne et juive ? Son quatuor avait-il des accents lesbiens et juif ?  Le Quatuor Magenta veut-il par cette annonce déclarer bien haut son féminisme # wokisme ? Que nous importe, les seuls critères valables sont la qualité de la musique et son interprétation. Interpréter cette compositrice un peu oubliée suffit à notre ravissement. Ce quatuor aux accents debussyste est sympathique et mérite qu’il soit au répertoire des quatuors. L’œuvre d’Yves Balmer nous parut plus intéressante. Éminent musicologue et pédagogue, ce compositeur a écrit Fragments soulevés par le vent en écho au quatuor de Debussy, sa compsition se traduit son rapport à la nature, la fugacité des formes du vent. Il s’en déduit des timbres, des séquences, des modes de jeux tout à fait originaux. Ces flucuations le Magenta a su bien les tranmettre. C’est avec le quatuor n°4 de Ludwig Van Beethoven que le concert s’est terminé. Totalement beethovénien, d’inspiration dramatique, il fut magnifiquement interprété avec beaucoup d’énergie. Nous étions surtout impressionnés par la qualité, la musicalité, du violon d’Ida Derbesse. Pour le bis Elena Watson-Perry nous a annoncé qu’elles allaient jouer un mouvement du quatuor de Rosy Wertheim, juive hollandaise ! Que cela est stupide…Beethoven hétéro catholique, Bach hétéro luthérien, quelle est la sexualité du catholique Balmer ? Dites-le-nous chères jeunes femmes ! Trêve de plaisanterie le Quatuor Magenta est quand même un sacré beau quatuor et son programme du 9 juillet d’une incroyable originalité. On lui souhaite une belle et grande carrière.

mercredi 10 juillet 2024, 12h30

Béla Bartók : Six Danses populaires roumaines (arrangement pour violon et piano)

Johannes Brahms : Sonate pour violon et piano n°3 en ré mineur op.108

Fazil Say : Sonate pour violon et piano op.7

Lili Boulanger : Nocturne pour violon et piano

Maurice Ravel : Tzigane pout violon et piano (arrangement pout violon)

Luka Faulisi, violon, Lidija Bizjak, piano

Luka Faulisi a déjà une belle carrière bien que récente et son récital assez éclectique nous a démontré tout son talent. Commencé avec des danses roumaines, c’est avec Tzigane qu’il l’a terminé, comme un récital cyclique. Entre ces deux compositions contemporaines, ils interprétèrent une sonate  inexpréssive, assez lourdingue, de Brahms, une petite mélodie sympathique de Lili Boulanger. La composition de Fazil Say était la plus intéressante. Avec une partie de piano (Say est un magnifique pianiste) fort bien construite, avec des accents jazzy, et une partition pour violon avec des thèmes anatolien, très mélodieux, cette sonate est une vraie belle surprise. Si au départ Luka Faulisi était un peu angoissé en abordant les danses roumaines, avec Tzigane il s’est lâché. Accompagné par la pianiste Lidija Bizjak, excellente, ce récital était très agréable, une belle découverte.

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