23 Quai Maréchal de Lattre de Tassigny 3400 Sète
jusqu’au 8 janvier 2023
miam@miam.org/ miam@ville.sete.fr
33(0)499047644
Depuis ses débuts le Musée International des Arts Modestes, créé par Bernard Belluc et Hervé Di Rosa en 2000, à Sète, défriche les territoires de la création contemporaine et présente des œuvres et des correspondances artistiques inédites et souvent peu institutionalisées. La nouvelle exposition Fictions Modestes & Réalités Augmentées relate l’histoire d’une aventure artistique, humaine, originale, né il y a trente ans aux confins de l’Ardenne belge, à Vielsalm. Là dans une caserne désaffectée, des artistes bruts rencontrent et collaborent régulièrement avec des artistes contemporains.
Marcel Schmitz (1966-)
Loin d’une approche classique du récit, Fictions Modestes & Réalités Augmentées nous plonge dans des mondes inédits et fascinants et revendique une démarche transversale et collaborative faisant fi des catégories et des étiquettes. Partant de la bande dessinée vers des supports moins attendus, tels que la vidéo, la photographie, l’installation, la performance ou encore les arts numériques, Fictions Modestes & Réalités Augmentées fait la part belle aux explorations et expérimentations que ne cessent de mener les artistes de La S Grand Atelier et leurs invités. Le parcours de l’exposition se déploie sur plusieurs chapitres :
Les Génies du Lieu où surgissent des créations improbables telles que celles d’Eric Guglielmin (1970-2001) photographe autodidacte avec son travail quasi archéologique,
ou de Match de Catch à Vielsam (2007) un collectif bruxellois d’auteurs de BD, Frémok. ou l’ espace Cinemodeste qui rend hommage à quelques créateurs pour qui le cinéma est source d’expérimentation,
de Libertés Indomptées avec Eric Derkenne (1960-2014) du pur art brut consacré par la collection d’art brut de Lausanne en 2014,
de Barbara Massart (198-) tournée vers la création textile, magnifique d’invention,
Gustavo Giacosa (1969-) propose une série de photographie d’une pièce En Chemin à laquelle deux artistes de la S, Philippe Marien et Kostia Botkine ont participée.
Le cas Jean-Marie Massou, un homme hors norme, psychotique, solitaire, qui ne savait ni lire ni écrire et qui a fixé son message sur des centaines de cassettes; sur ses bandes magnétiques il a confié ses préoccupations sur l’état de la planète (écologie, surpopulation, fin du monde…). Il a crée un monde fantasmatique !
How Soon is Now est un voyage immersif dans quelques univers virtuels, comme Antoine Marchalot(1986-) qui fait de la BD, des illustrations avec un humour absurde ou Paul Loubet (1987-) qui revisite la robotique avec une imagerie des années cinquante !
Le Salon de Lecture collaborations entre littératures graphiques et récits personnels,
Marion Dumand et Gérald Stringer et leur étrange peinture à l’huile sur coquilles de moule,
et encore plus étrange le travail de Dominique Théate (1968-) que Monsieur Pimpant (1986-) a réalisé en 3D avec une imprimante,
Communions est un monde insolite de vierges d’Irène Gérard (1958-),
de tabernacles acidulés – Vincent Solheid (1968-), de crucifix déformés, hommages décalés à une tradition catholique toujours prégnante en Ardenne.
L’exposition se termine avec Moolinex et son installation Army Secrète (2014). Cette impressionnante exposition d’une très grande richesse artistique est assurée par Anne-François Rouche et Noëlig Le Roux sur une invitation de la directrice du MIAM Françoise Adamsbaum. C’est toujours très excitant de venir voir ce que propose ce musée qui étonne toujours par la richesse d’inventivité des artistes
On peut aussi voir et revoir les vitrines de Bernard Belluc au dernier étage (si vous avez la chance, il sera là pour vous les faire visiter)
ce bric-à-brac, cette accumulation très ordonnée raconte quarante ans de sa vie et l’histoire de l’humanité avec un humour énorme ! Rien que pour cet étage, le MIAM vaut le détour et puis il y a Sète…Et c’est là que jadis, à quinze ans révolus, à l’âge où s’amuser tout seul ne suffit plus, Je connus la prime amourette. Auprès d’une sirène, une femme-poisson, Je reçus de l’amour la première leçon, avalai la première arête …(Brassens)