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« MOOCHIN’ABOUT – BANDCAMP» : KENYON HOPKINS             

Moochin’About offre en digital un album des musiques de film composées par Kenyon Hopkins : Baby Doll, The Hustler, 12 Angry Men, The Strange One, , The Fugitive Kind, The Yellow Canary, Lilith & The Wild River…

Kenyon Hopkins était un compositeur américain important, surtout connu pour ses musiques de film et ses contributions à la musique orchestrale influencée par le jazz au milieu du XXème siècle. Il se démarquait en tant que compositeur et arrangeur, particulièrement connu pour ses bandes sonores évocatrices et noires qui incorporaient souvent des éléments de cool jazz, de blues et d’orchestrations expérimentales…La carrière musicale de Hopkins s’épanouit dans les années 1950 et 1960, période durant laquelle il crée des bandes sonores capturant les courants psychologiques et brutaux de la vie urbaine américaine. Parmi ses musiques de film les plus remarquables figurent Baby Doll (1956), L’Arnaqueur (1961) et Propriété interdite (1966). Sa musique oscille souvent entre jazz et traditions classiques, utilisant de petits ensembles de jazz mêlés à des textures orchestrales plus imposantes, une technique qui confère à l’écran une profondeur et une tension uniques.

 

Minnesota Fats (from « The Hustler »)

L’Arnaqueur, avec Paul Newman, est souvent cité comme le chef-d’œuvre de Hopkins. Cette musique, sombre, austère et profondément introspective, fait écho à la tristesse émotionnelle des personnages. Plutôt que de s’appuyer sur des mélodies traditionnelles, Hopkins a souvent utilisé la dissonance, des motifs fragmentés et des rythmes décalés pour refléter l’instabilité et la tension psychologique de ses protagonistes. Hopkins était particulièrement doué pour saisir l’atmosphère d’un lieu, utilisant souvent des idiomes de jazz urbain pour dépeindre l’audace et la sophistication de New York.

Lemonade (From the film ‘Baby Doll’)

Dans Baby Doll, par exemple, il a utilisé une tonalité bluesy et gothique du Sud pour souligner le décor torride et délabré du scénario de Tennessee Williams. Sa capacité à sublimer l’ambiance par la musique a fait de lui un favori des réalisateurs. Bien que son œuvre reste moins connue que celle de ses contemporains comme Bernard Herrmann ou Elmer Bernstein, les musiques de film de Hopkins ont gagné le respect de la critique pour leur innovation et leur talent artistique. Outre le cinéma, il a également composé pour la télévision et enregistré plusieurs albums conceptuels, comme The Sound of New York (1959), qui ont mis en valeur sa fusion jazz/classique. Un compositeur des bandes sonores à découvrir et surtout à écouter !

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