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« MY FATHER’S SON » : KNOCK-DOWN ?

Un film de Qui Shen avec Weichen Luo, Anke Sun, Song Yang, Ning Sun

Sortie le 23 juillet 2025

L’HISTOIRE

Qiao, 18 ans, vient de terminer ses examens d’entrée à l’université lorsqu’il apprend la mort de son père, un homme brutal et secret, qui lui a légué sa passion pour la boxe. Des années plus tard, devenu ingénieur, Qiao développe un logiciel d’entraînement de boxe utilisant l’intelligence artificielle. Il modélise un adversaire virtuel reprenant les traits de son père, qui bientôt lui échappe…

L’AVIS

Le propos du film provient de deux faits. D’une part, le décès du père de Qui Shen, alors qu’il était encore lycéen et qu’il venait de passer un examen important. D’autre part, une histoire vraie d’une femme coréenne qui a utilisé la réalité virtuelle pour recréer sa fille décédée dans un jardin virtuel. De ces deux faits, le réalisateur a donc eu l’idée d’un père généré par l’intelligence artificielle, ce qui constitue le point de départ de My Father’s Son. Qiu Sheng explique : « Après la mort de son père, le fils s’efforce d’effacer tout ce qui le relie à lui : ses cendres, sa violence, et tout ce qu’il symbolisait. Mais une fois adulte, il entreprend de le faire revivre à travers l’intelligence artificielle ». Qui Shen filme ce sens du récit avec talent. Tout est mesuré, avec un cadre, une lumière, un jeu d’acteur d’une grande maîtrise. Drame intimiste et futuriste à la fois, sa mise en scène est hypnotique, étouffante, mais sans pathos. C’est un film qui se prolonge même après la projection. Pour ceux qui connaisse les jeux vidéo on pourra remarquer l’influence de jeux tels que Street Fighter ou The Thrill of the Fight. On est knock-down ! La nouvelle vague de cinéastes chinois est bien là. Après le dépassement du cinéma américain à la sauce Marvel, voilà un cinéma style indépendant que prône Redford qu’arrive à bien maîtriser l’industrie chinoise ! Le cinéma américain va-t-il être mis KO ?

 

 

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