Mardi 14 janvier 2025
Le premier concert depuis cinq ans de musique sacrée à Notre Dame a eu lieu ce mardi dans une Cathédrale bondée. Le programme était une Suite Liturgique pour chœur, cor anglais, violoncelle et harpe d’André Jolivet et le célèbre Requiem op.48 pour soli, chœur et orchestre version 1900 de Gabriel Fauré. L’œuvre de Jolivet était sous la direction d’Émilie Fleury. David Walter au cor anglais, Jean-Marie Trotereau, au violoncelle, Valeria Kafelnikov à la harpe étaient accompagnés par les plus jeunes chanteurs de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris.
Après un prélude de toute beauté, ces jeunes enfants ont ému le public dès les premières mesures du Salve Regina. Rien de bien liturgique dans cette composition. On était plutôt dans une ambiance orientaliste. On a même eu le doit à un interlude instrumental, une Musette ! Quel dommage que cette œuvre soit si peu jouée, mais où peut-on entendre de l’André Jolivet ? La musique allemande est toujours la préférée des programmateurs.
Le Requiem de Fauré avait les honneurs de l’Orchestre National Auvergne-Rhône-Alpes, des grands orgues de Notre-Dame dans les mains d’Yves Castagnet (impressionnant Sanctus) ainsi que la Maîtrise Notre-Dame de Paris au grand complet, dirigés par Henri Chalet. Cette œuvre au climat contemplatif, aérien, loin des Requiem théâtraux avait toute sa place pour la renaissance de ce monument international et allait droit au cœur de l’assistance. C’est le superbe baryton Jean-Christophe Lanièce et le petit garçon Aurélien Segara qui ont interprété les parties chantées (l’Offertoire, le Libera me et le moment le plus célèbre Pie Jesu d‘habitude chanté par une soprano), un vrai bonheur musical. Voilà une soirée qui annonce magnifiquement la reprise des concerts de Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris ! Merci à tous ces bâtisseurs de Cathédrales ! Fluctuat Nec Mergitur !