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« RADIO FRANCE »  RAVEL – THARAUD – ONF – MĂCELARU

Philharmonie de Paris

Vendredi 28 février 2025, 20h

Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin, Concerto pour la main gauche, Daphnis et Chloé

Alexandre Tharaud, piano

Chœur de Radio France, Lionel Sow, direction

Orchestre National de France, Sarah Nemtanu, violon solo, Cristian Măcelaru, direction

Pour fêter le 150 ème anniversaire de la naissance de Maurice Ravel, l’ONF dirigé par Cristian Măcelaru offre cinq concerts à l’Auditorium de Radio France, au Théâtre des Champs-Élysées et pour le premier à la Philharmonie de Paris. L’ONF a une relation très spéciale avec Ravel. Même si son chef à l’époque était un fervent défenseur de la musique de Debussy, c’est en novembre 1937 que Désiré Émile Inghelbrecht a dirigé Daphnis et Chloé quelque mois avant la mort du compositeur (4 janvier 1938). Cette œuvre a été dirigée par pratiquement tous les chefs de l’ONF (Désormière, Leroux, Martinon, Celibidache…). Elle fait donc partie de l’orchestre. Et en cette soirée, on avait l’impression que l’orchestre se sentait parfaitement chez lui ainsi que le chœur.  C’était un vrai feu d’artifice et le final, la Danse Générale, proprement jubilatoire, hallucinante, laissa le public abasourdi !  Joséphine Poncelin de Raucourt dans Pantomime a fait un tabac dans le légendaire et incroyable solo de flûte ! Le Chœur en grande forme a soulevé des bravissimi mérités !  Sarah Nemtamu a fait ses solos avec beaucoup de charme, de douceur. On pourrait citer ainsi tous les musiciens ainsi que la maîtrise.

Mais avant Daphnis et Chloé on a pu entendre Le Tombeau de Couperin. Pour être franc on préfère la version piano et les orchestrations de David Molard Soriano et même la direction un peu plate de Măcelaru, ne nous a pas totalement convaincue. Bon il faut pourvoir se chauffer avant d’attaquer de gros morceaux du concert comme le concerto et Daphnis.

Ce Concerto pour la main gauche est une des œuvres les plus difficiles du répertoire et Alexandre Tharaud a pris beaucoup de plaisir à la jouer et nous en a donné autant. On avait l’impression qu’il jouait dans le sens littéral du mot avec l’ONF. Son jeu était vivant, contrasté, et avec l’ONF Măcelaru insistait sur la mélancolie, le macabre de la composition, curieusement excitant à entendre. Voilà un bon moment de musique ardente, une belle soirée pour l’ouverture des prochains concerts ! Le 2 mars avec Ma Mère l’Oye, le 5 mars avec Shéhérazade et Marie-Nicole Lemieux,  le 6 mars et la Rapsodie Espagnole et le 13 mars pour terminer cet anniversaire avec le concerto pour piano en sol.  De belles soirées en perspective !

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