94 blvd Blanqui, 75013 Paris
Du 24 au 26 janvier 2025, 20h
©DR
Ce festival existe depuis deux ans. C’est la fusion de la musique classique avec les harmonies et instruments asiatiques. Cette année les musiciennes interprètent la compositrice hongkongaise Joyce Tang. Il y a plus de vingt ans que Lydia Jardon, concertiste internationale et directrice de l’école de piano YAYA – 60 rue Albert dans le 13ème – a crée le concept musiciennes. Après plusieurs festivals à Ouessant, Guadeloupe et Martinique elle a souhaité créer une version parisienne dans le 13ème arrondissement, carrefour des cultures.
Le programme se déroule ainsi :
Bon ce 24 janvier les musiciennes ont interprété un Trio pour piano violon et violoncelle en do majeur KV 548 de Wolfgang Amadeus Mozart, le Quatuor à cordes City of Transition de Joyce Wai-Chung Tang et le Quintette pour piano, deux violons, alto et violoncelle en la mineur op.14 de Camille Saint-Saëns. Les interprètes étaient Anny Chen, Yuri Kuroda, violon, Clémence Dupuy, alto, Sarah Jacob, violoncelle, Alexandra Matvievskaya, piano. Ces musiciennes étaient impressionnantes dans leur jeu et on avait le sentiment qu’elles formaient une vraie entité, or chacune a sa carrière propre, même si elles se connaissent.
Le trio était sympathique et ne demandait pas des efforts d’interprétation. Alexandra Matvievskaya au piano avait un toucher léger qui allait parfaitement avec cette pièce charmante. Ce qui a été incroyable au cours du concert ce fut la qualité d’interprétation du quintette. Ces jeunes femmes l’avaient répété trois fois seulement ! Sous l’impulsion de Yuri Kuroda elles ont mené ce quintette avec beaucoup de rigueur, de souplesse et surtout de musicalité. Ce qui était un bonus ce sont les regards, les sourires qu’elles échangeaient et ce bonheur de jouer ensemble était communicatif. Le public l’a remarqué et les a remerciées en conséquence.
La soirée était surtout consacrée au quatuor de Joyce Wai-Chung Tang. Son quatuor est de forme assez classique avec énormément de mélancolie (est-ce la situation politique qui se ressent dans son écriture). C’est une ballade dans la ville avec les images, les bruits de la cité. Un quatuor très impressionniste. Il a été joué avec beaucoup de sincérité sous l’œil attentif de la compositrice. Le 25 et le 26 on entendra d’autres compositions de cette artiste et on découvrira un peu mieux le style de ses œuvres. Une première journée tout à fait réussi et pleines de promesses pour les deux jours à venir. À suivre donc