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« SOLO MUSICA » : GRIEG – FAURÉ – HERBERT – BACH – SCHUBERT – SCHUMANN – BEETHOVEN – LISZT – WAGNER

Voilà de belles oeuvres de ces compositeurs essentiels et de belles découvertes d’interprètes. Solo Musica est un éditeur/producteur qui ose investir dans la musique classique et dans les cd !

Margarita Höhenrieder / Nordlicht (SM 398)

Edvard Grieg : Concerto pour piano en la mineur op.16, Deux suites d’après Peer Gynt pour quatre mains, arrangement du compositeur.

Hjálmar Helgi Ragnarsson : Stilla für die Linke Hand

Nordwestdeutsche Philharmonie, Jonathon Heyward, direction

Margarita Höhenrieder, Antti Siirala, piano

Margarita Höhenrieder, inconnue en France, est une pianiste très estimée en Allemagne.  Elle a entre autres travaillé avec Leon Fleisher et Alfred Brendel. Parmi ses nombreux prix on compte celui du Concours Busoni, décroché à l’âge de 25 ans! Elle a joué dans les hauts lieux musicaux allemands avec des orchestres symphoniques prestigieux sous la direction de chefs tels que Kirill Petrenko, Claudio Abbado, Lorin Maazel, James Levine, Riccardo Chailly, Fabio Luisi…Elle enseigne à la haute école de musique de Munich. Edvard Grieg était encore étudiant, lorsqu’il a entendu Clara Schumann jouer le Concerto pour piano de son mari Robert à Leipzig en 1858. Il a été inspiré pour écrire le sien aussi en la mineur, 10 ans plus tard au Danemark. Ibsen a adapté une pièce de théâtre Peer Gynt basée sur les contes de fées norvégiens de Peter Christen Asbjørnsen. La première eut lieu le 24 février 1876 avec la musique de Grieg. Des années plus tard, ce dernier créa des suites musicales et cet album présente un arrangement du compositeur lui-même pour le piano quatre mains. Le concerto pour piano et ces deux suites de Peer Gynt comptent parmi les œuvres pour piano les plus belles et les plus populaires de la musique romantique. C’est avec l’Orchestre Philharmonique de l’Allemagne du Nord-Ouest, sous la direction de Jonathon Heyward, que cette magnifique pianiste propose cet étonnant album où l’on retrouve toute l’atmosphère, la brume, de ces contrées nordiques. Voilà une belle interprétation de ce concerto archi-connu et qui mérite qu’on s’y attarde. C’est avec le pianiste finlandais Antti Siirala que Margarita Höhenrieder interprète les deux suites. Il faut une âme nordique pour donner tout son sens à cette musique romantique à souhait ! Le compositeur islandais Hjálmar Helgi Ragnarsson écrit à propos du morceau d’eau Still, qu’il reflétait ce paysage volcanique, principalement recouvert de mousse de vert clair, avec ces glaciers, son étendue et son infini silence. Voilà un album passionnant, une superbe réussite !

Sinfonietta Schaffhausen & Mi Zhou (SM 445)

Gabriel Fauré : Symphonie en fa Op. 20, Elégie pour violoncelle Op.24

Victor Herbert : Suite en fa majeur op. 3 pour violoncelle et orchestre

Mi Zhou, violoncelle, Sinfonietta Schaffhausen, Paul K.Haug, direction

La Sinfonietta Schaffhausen a été fondée en 2004 – Paul K. Haug en est le cofondateur – est un ensemble aux cordes pures. On lui doit de nombreux albums de très hautes qualités artistiques.  Les deux compositeurs proposés sur ce cd, Gabriel Fauré et Victor Herbert ont un point commun plutôt mélancolique : ils sont décédés en 1924 ! Avec cet enregistrement, c’est pour la première fois qu’on peut entendre en version complète (avec l’arrangement Andante de Paul K. Haug) la symphonie en fa de Fauré (1872) et la Suite pour violoncelle de Victor Herbert (1882). L’orchestre avec une belle énergie et la présence excellente du violoncelliste Mi Zhou donne des versions passionnées, passionnantes, de ces compositions qui demandent beaucoup de virtuosité pour ne pas tomber dans la morosité. Un bel équilibre que réussit cet ensemble avec ce soliste. Il faut une écoute attentive pour apprécier toutes les nuances de ces musiques fin de siècle annonçant les chamboulements de ceux qui vont arriver (Debussy, Ravel, Satie,  Roussel…

W Aliya Turetayeva Piano Credo (SM 470)

Jean Sébastien Bach : Chorales BWV 639, 659,Chaconne Partita n°2 (version Busoni) BWV 1004

Franz Schubert : Sonate A Dur D 664 (op.post120)

Robert Schumann : Drei fantasiestücke Op.111

W Aliya Turetayeva, piano

W Aliya Turetayeva est née en 1986 à Almaty, au Kazakhstan, et a reçu sa première leçon de piano à l’âge de cinq ans. Après avoir obtenu son diplôme à l’école de musique spécialisée, Aliya s’installe à Cologne et poursuit ses études à la Hochschule fuer Musik und Tanz Köln auprès du professeur Pavel Gililov. Elle a été lauréate de concours internationaux, a participé à de nombreux festivals, s’est également produite dans de nombreuses salles prestigieuses de Londres à Osaka en passant par Vienne, Munich, le Lincoln Center, Carnegie Hall à New York… Son premier album qui comprend des œuvres de Robert Schumann, a été publié en 2020 et a reçu d’excellentes critiques. En plus de son travail de soliste, Aliya est une chambriste dévouée. Elle a récemment enregistré des œuvres de musique de chambre de Crumb et Schnittke pour WDR Radio Cologne. Cet album est assez classique dans ses choix et on retrouve ces compositions dans de nombreux cd de jeunes pianistes. Rien de nouveau sous le ciel de ces nombreux et excellents pianistes. C’est un bon album qui fait découvrir les talents de cette jeune artiste. On attendra un album plus original comme son précédent. Á écouter tout de même.

Jean-Nicolas Diatkine , Live at salle Gaveau Paris 2021&2023 (SM474)

Ludwig van Beethoven : 6 bagatelles op.126

Franz Liszt : Sonate en si mineur, ballade n°2

Richard Wagner/Franz Liszt : Isoldes Liebstod

Jean-Nicolas Diatkine, piano

https://www.youtube.com/watch?v=e-qowY09E7g

Jean-Nicolas Diatkine nous en avons souvent parlé sur le site, avec un entretien, des articles sur ses excellents albums, ses concerts salle Gaveau. Cet album est un aperçu de son talent lors de deux concerts. Le direct apporte toujours un plus. Face au public, sans filet, il y a cette petite montée d’adrénaline qui donne aux œuvres un parfum spécial.  Le choix des œuvres et admirable, ces bagatelles sont de toutes beautés et l’arrangement de la Mort d’Iseult par Liszt, Diatkine aime le jouer et il y déploie tout son talent romantique.  Dans ses concerts il se lâche et c’est cela qui fait que ces directs, moins formatés qu’en studio sont toujours, un pléonasme mais on l’assume, plus vivant. Un disque essentiel et qui montre, si vous n’avez pas assisté à ses concerts, les qualités de cet artiste qui mériterait d’être beaucoup plus diffusé. On aime ! Bientôt on va le retrouver à Gaveau – lundi 16 décembre 2024 à 20h30 et à Jacquemart André  le dimanche 2 février 2025 à 19h. Alors courez-y !

 

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