1 place Charles Dullin 75018 Paris
Jeudi 3 avril 2025, 20h30
Fumie Hihara, koto, Annelise Clément, clarinette, Arnaud Pieniezny, Anne Le Pape, violons, Nicolas Prost, Baptiste Herbin, saxophones, Laurent Durupt, piano, Anne Gastinel, Patrick Langot, Xavier Phillips, violoncelles, Benoit Levesque, contrebasse, tous ces excellents musiciens ont dit présent au compositeur Olivier Calmel pour le lancement de son album Les Improbables dans lequel ils ont participé (Evidence Classics EVCD121). Ici Olivier Calmel, avec le talent qu’on lui connait – voir sur le site les articles sur ses nombreux albums, concerts et son entretien – explore la musique de chambre. Comme souvent dans ses compositions ce sont les textures sonores qui l’intéressent avec bien sûr les rythmiques, harmoniques de la musique improvisée matinée jazzy. On a ainsi entendu du koto avec de la clarinette – La légende de Kaguya-Hime -, Three Views of a Duet – Financial District – où les saxos magnifiques se sont donnés à cœur joie dans l’impro mais dans des cadres très précis écrits par Olivier et
puis un hommage au tango de Piazzolla – Suite Métaphorique – avec violon, contrebasse, piano et bien sûr accordéon. Ces œuvres très courtes sont comme il aime les écrire et le dire de grandes difficultés d’exécution, c’est pourquoi elles souvent jouées par des artistes de haut niveau qui sont pour la plupart ses amis. If pour violon seul, une commande d’Arnaud Pieniezny, est une diablerie hallucinante ! Comme il fourmille d’idées incroyables, Calmel a écrit pour trois violoncelles une suite – Mystic Archipel – où chaque instrument joue l’un après l’autre avec en introduction une phrase d ’Aragon, de Baudelaire, de Boris Vian…. Inutile de dire que les partitions sont infernales mais la poésie est bien présente. Pour cette présentation de l’album c’est un véritable spectacle qu’Olivier Calmel a offert au public enthousiaste.
C’est David Le Bozec et Maxime Roy qui ont habillé la scène avec des images illustrant les œuvres. Leur conception graphique était simple, efficace et apportait un climat poétique qui participait activement à l’ambiance de ce récital Les Improbables. Avant chaque exécution d’une œuvre, ils avaient inventé de très courts clips musicaux pour nous mettre dans l’ambiance.
Là aussi l’imagination était au pouvoir !
Avec le disque nous retrouvons toutes les qualités imaginatives des compostions d’Olivier Calmel, par exemple – Gravity Ripples – un trio pour harpe, harmonica de verre et saxo alto ! Oui on peut être novateur et écrire des œuvres fascinantes dans la lignée de l’héritage tonal ! Un album à écouter, écouter, écouter…