
1 Place du Chatelet 75001 Paris
Jusqu’au 10 janvier 2026, séance le 26 décembre 2026, 20h

L’adaptation du spectacle de Broadway au théâtre du Châtelet fait un triomphe. Nous sommes donc allé voir pourquoi cet engouement du public pour ce spectacle. C’est une comédie musicale écrite par Jerry Herman d’après la pièce de Poiret. Il est évident que sans l’acteur hyper adoré par le public, à savoir Laurent Lafitte, ce spectacle n’aurait sûrement pas autant de succès. Qui connait cette comédie à part le monde LGBT à cause de l’air I Am What I am qui est devenu un hymne pour cette communauté comme l’avait été I will survive. Le public à majorité hétéro parisien est venu voir Lafitte dans un rôle de travesti – on se souvient qu’un de ses premiers spectacles était des sketches d’un homo qui racontait des histoires assez salaces très très drôles, pas à mettre entre toutes les mains, c’était hardgay – Dès qu’il apparait sur scène c’est un tonnerre d’applaudissements. La mise en scène d’Olivier Py, homme de théâtre, à travers les chansons qu’il a adaptées en français, a fait une mise en scène éminemment politique. Le public lui est là pour les paillettes et le fond n’est pas trop son problème. Il en veut pour son argent, pour ses mirettes, et on lui en donne. Il y a des décors, des costumes, des numéros de danse style Folies Bergères, Casino de Paris sur des musiques de Jerry Herman éblouissants. Les chanteurs, ( Damien Bigourdan, Emeric Payet, Laura Neumann) sont fantastiques. Les danseurs sont parfaits. Alors pourquoi on n’est pas touché par tant de beauté, on n’est pas ému par cette histoire ? Lorsque que Laurent Lafitte interprète le fameux air I Am What I am qui est l’hymne de la communauté LGBT – on a droit bien sûr à l’arc en ciel, histoire qu’on puisse bien comprendre – on n’est pas ému ? Trop de retenu dans ce rôle où on aurait voulu que Laurent soit plus délirant, plus foledingue, plus extrainverti, qu’il casse tous les codes de la bienséance, style je suis comme je suis et j’en ai rien à foutre !. C’est lui, c’est zaza, qui devait mener le jeu. C’est lui qui doit nous faire rire, pleurer, là on avait juste un clown triste. Avoir joué le rôle à 18h l’avait peut-être éteint. Tout était mécanique, Lafitte ne menait pas le spectacle, c’était Damien Bigourdain la star du spectacle ! Il osait être un peu folle, chanter à merveille, un peu sérieux, un peu drôle, émouvant, toute une palette de sentiments. On avait sur scène un grand comédien/chanteur. Il avait déjà travaillé avec Olivier Py. Dans cette comédie musicale où tout était parfait, il manquait un comédien délirant pour nous faire vibrer dans ce rôle écrasant de Zaza, un rôle que Laurent Lafitte, malgré toutes ces tenues éblouissantes n’a pas su endosser ce 26 décembre à 20h . Peut-être qu’il sera plus présent demain, après demain, jusqu’au 10 janvier qui sait, À vous de prendre le risque. C’est cela le théâtre, c’est plein d’humanité. Allez mange ta biscotte correctement Zaza !










