Auditorium de Radiofrance
116 Avenue du Président Kennedy, 75016 Paris
Vendredi 28 janvier 2022, 20h
Henri Demarquette, violoncelle
Claude Egea, trompette
Denis Leloup, trombone
Erik Berchot, piano classique
Hervé Sellin, piano
François Laizeau, batterie
Pierre Boussaguet, contrebasse
Orchestre Philharmonique de Radio France
Virginie Buscail, violon solo
Bastien Stil, direction
Deuxième opus sur les musiques de Michel Legrand avec un PHILHAR en très grande forme (les cuivres chez Legrand ont toujours été privilégiés et là ils étaient impressionnants !).
Sous la baguette précise de Bastien Stil et sous les doigts formidables d’Hervé Sellin ou d’Erik Berchot on a pu entendre quelques airs célèbres (Été 42, Les Demoiselles de Rochefort….)
mais surtout et ce qui faisait l’attrait de ce concert (l’auditorium était bondé) c’était d’entendre des compositions rarement jouées comme une suite de Yentl très ravélienne et aux accents rachmaninoviens, une suite McQueen avec un extrait de Le Mans, du Chasseur et du célébrissime L’Affaire Thomas Crown et des musiques pour les films d’Orson Welles (Vérité et Mensonges, The Other Side of The Wind).
Dans le même ordre d’idée, le trompettiste Claude Egea a fait une belle démonstration à la Miles Davis sur une suite du film Dingo de Rolf De Heer.
Ce qui a fait aussi l’intérêt de cette soirée magnifique c’était les arrangements écrits par les élèves de la classe de composition de musique à l’image du CNSMD de Marie-Jeanne Serero (voir papier sur le site sur cette compositrice). Raffalli, Bessonov, Cathelin, Dupont, Piras, Vibert ont fait des variations sur Un Eté 42, Peau d’Âne. On peut dire sans exagérer que la continuité de l’excellence des compositeurs de musique à l’image est assurée. Le côté très classique, baroque, de Michel Legrand on a pu l’apprécier sur une musique toujours très agréable à écouter, celle du film de Joseph Losey Le Messager (Palme d’Or à Cannes en 1970 et en salle actuellement dans une très belle copie).
Henri Demarquette est venu faire un court hommage à ce compositeur avec qui il a travaillé en interprétant avec Sellin au piano, la très belle chanson du film d’Agnès Varda Cléo de 5 à 7, Sans Toi (interprétée dans le film par Corine Marchand). Le public ne voulant pas partir, nous avons eu droit à un bis joué par les deux pianistes, une impro sur Les Demoiselles de Rochefort. C’était une belle et sympathique soirée, moins convenue que la précédente, mais quel bonheur d’entendre ainsi le Philhar ! Aujourd’hui samedi 29 janvier, à 19h30, au Studio 104 c’est Le Sacre du Tympan qui prend le relais. D’avance on sait qu’on n’est pas au bout de nos surprises avec cet orchestre atypique de Fred Pallem…À suivre donc