Jeunes Talents existent depuis 1998 ( voir cet excellent livre qui raconte cette aventure). Plus de 3500 jeunes musiciens se sont exprimés sous la houlette de Laurent Bureau et dans des lieux d’exception comme l’hôtel de Soubise, la cour d’honneur des Archives Nationales, le musée du Petit Palais, la Cathédrale Sainte-Croix-Des Arméniens ou dans quelques lieux en région (Rambouillet, Château Thierry, Egreville..). Ces jeunes artistes sont issus des Licences et Masters des CNSMD de Paris, ou de Lyon, des Pôles supérieurs ou lauréats des grands concours internationaux. Ils sont âgés de moins de 26 ans pour les musiciens ou de moins 30 ans pour les chanteurs. Certains sont devenus célèbres ( Kantorow, Laloum, Philippe, Rondeau..).
Ce samedi 9 juillet à 20h à la Cathédrale Sainte- Croix- Des Arméniens c’était le duo de deux jeunes femmes – Marinescu, piano, Jégou-Sageman, violon – que nous avons eu le plaisir d’écouter. Pour s’échauffer elles ont interprété le tube des sonates Le Printemps de Beethoven, puis chacune a joué seule.
Sarah Jégou-Sageman nous a fait découvrir sa belle sonorité et son talent de jeune violoniste, en se déjouant des difficultés avec une des sonates pour violon solo d’Eugène Ysaÿe, la n°5. Composée en 1923, cette sonate en sol majeur était dédiée à l’un des élèves de ce violoniste considéré comme un des plus grands violonistes en son temps. Elle se compose de deux parties : L’Aurore, une introduction lente, suivie de la Danse rustique où la soliste est mise à rude épreuve. Sarah Jégou-Sageman n’avait pas l’air d’être plus impressionnée que cela face aux exigences techniques que demande cette sonate.
Axia Marinescu nous a fait entendre quelques morceaux que nous connaissions déjà (voir article sur son cd) des compositrices comme Tailleferre, Chaminade, et Bonis –
Laurent Bureau, le créateur du festival et responsable artistique a demandé à tous les musiciens (nes) de mettre dans leur programme une compositrice – Comme elle l’a de nouveau exprimé face au public, les œuvres qu’elle a choisies ont toutes un rapport avec la danse. Axia Marinescu était dans son élément et c’est un plaisir non dissimulé qu’elle a fait danser les notes sur ce piano qui heureusement n’était pas l’éternel Steinway (Bösendorfer). Le concert s’est terminé avec les 6 danses populaires roumaines de Béla Bartók. Les deux jeunes femmes se sont fait plaisir en interprétant avec fougue ses tubes du répertoire. Le public était ravi, nous aussi. En ce dimanche il faut être à Montereau ou à Château-Thierry. Mais le 12 juillet en cette cathédrale, à 20h c’est de la musique baroque que nous pourrons écouter – quatre jeunes femmes – avec des compositeurs connus (Couperin, Marais, Frescobaldi..) et une pièce d’Élisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729) que nous n’avons jamais entendue, d’où notre présence et la vôtre espérons-le. Et puis il y a de nombreux autres concerts, gratuits ou pas, jusqu’à la fin du mois – www.jeunes-talents.org, tel 01 40 20 09 20)