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Actuelement, de nombreux concerts classiques mettent les compositrices d’hier et d’aujourd’hui sur le devant de la scène sans se soucier de la qualité de leurs compositions…Est-ce un phénomène de mode ? On le verra sur la longueur; par contre en 2022, on ne comptait que seulement 11% de compositrices de musique à l’image. Déjà être compositeur de musique pour les films (fictions, documentaires…) n’est rentable que pour quelques-uns alors pour une femme cela est encore plus compliqué. Mais à notre connaissance il n’y a eu qu’une femme qui a écrit, et avec talent, pour des westerns. Elle n’est pas américaine, mais italienne et donc pour les westerns dit spaghetti ! C’est Nora Orlandi ! Elle vient d’avoir 90 ans !
Nora Orlandi est née le 28 juin 1933 à Voghera (Lombardie), elle a débuté comme chanteuse dans le groupe I 4+4 di Nora Orlandi entre 1964 et 1983.
Son morceau le plus populaire est Dies Irae, utilisé en 1971 dans le film L’Étrange Vice de madame Wardh de Sergio Martino et réutilisé dans Kill Bill 2 de Quentin Tarantino.
Violoniste, Orlandi composa entre les années 1960 et 1970 quatorze bandes originales de films, remportant le Prix de la critique pour la meilleure bande originale de western pour Johnny Yuma (1966) réalisé par Romolo Guerrieri
Comme il était de mise dans le cinéma populaire italien de l’époque, Orlandi signait parfois ses travaux d’un nom anglais, Joan Christian.
Outre les westerns et giallo de Romolo Guerrieri – 10.000 dollari per un massacro – Johnny Yuma – Il dolce corpo di Deborah -, elle composa pour Ricardo Freda – La morte non conta i dollari – A doppia faccia -. C’était les années exubérantes des westerns à l’italienne. Ses compositions sont de très bonnes qualités, dignes de ses confères, Bruno Nicolai, Stelvio Cipriani, Francesco De Masi, Luis Bacalov, Ennio Morricone en tête pour qui elle prêta sa voix comme l’a fait Edda Dell’Orso
Voilà une compositrice à (re)découvrir et des musiques surtout à écouter. Il existe des disques de ses musiques