Auditorium de Radiofrance, 116 Avenue du Président Kennedy, 75016 Paris
Samedi 23 septembre 2023, 20h
Bon, c’est devenu désormais une tradition, chaque automne, c’est le 27 septembre en fait, plusieurs pianistes célèbres ou bientôt célèbres offrent un récital en forme de kaléidoscope. Cette année, ils sont cinq – Fanny Azzuro, Michel Béroff, Dana Ciocarlie, Nathanaël Gouin, Ninon Hannecart-Ségal – et nous ont fait voyager de Jean-Philippe-Rameau à Karol Beffa en passant par des compositeurs (trices) oubliés(es) comme Hélène De Montgeroult (1764-1836) et Charles-Valentin Alkan (1813-1888). Le fil rouge de cette soirée étaient les Études, tous les compositeurs en ont composé. Bien sûr nous avons eu le droit à des classiques comme celles de Chopin, Schumann, Debussy, Liszt, mais celles qui nous ont le plus intéressés ce sont celles des compositeurs contemporains, d’aujourd’hui. Si celles de George Benjamin nous ont laissés sur notre faim, celle Île de feu d’Olivier Messiaen par le grand spécialiste de ce compositeur, Michel Béroff, nous ont passionnés ; après Debussy c’était un beau début de concert.
Dana Ciocarlie, sous ses doigts experts, nous a impressionnés avec l’Étude n°2 de Karol Beffa. C’est une belle surprise, qui a suivi avec La T…riomphante un arrangement étonnant de la Triomphante de Jean-Philippe Rameau par Kryštof Mařatka. Cette œuvre est une sorte de collage, de multiples fragments de la composition de Rameau avec des inversions, des répétitions, des changements de ton, une composition burlesque, vivante, un bel exercice.
Nathanaël Gouin nous a ensuite éblouis avec une Étude pour la main gauche de Maurice Ohana. Puis son talent et sa technique impressionnante, sont mises au service d’un compositeur rarement joué, Charles-Valentin Alkan. Ses études nécessitent une dextérité comme pour interpréter Liszt .
Franz Liszt la jeune Ninon Hannecart-Ségal a prouvé qu’elle avait aussi une sacrée poigne pour jouer Mazzeppa l’étude n°4 ; mais c’est avec les Trois Études de Bernard Cavanna, qu’elle nous a enthousiasmés. Beinh et Fanny Azzuro ? Elle a interprété Les Études Symphoniques op.13 de Robert Schumann. Et donc ? Beinh comme je suis totalement hermétique à ce compositeur, j’ai écouté avec beaucoup d’intérêt son interprétation, je pense que c’était bien non ? Beinh oui car c’est une superbe pianiste ! Bon je l’aime mieux quand elle interprète Rachmaninov ! Beinh oui elle aurait pu nous offrir quelques Études-Tableaux ! Cela sera pour le prochain Pianorama !