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« AUDITORIUM DE RADIO FRANCE » : L’ONF – Cristian MĂCELARU: Ravel – Strauss – Dvořák

Maurice Ravel : La Valse

Richard Strauss Le Chevalier à la Rose, suite

Antonin Dvořák : Symphonie n°9 en mi mineur op.95 « Nouveau Monde »

Orchestre National de France

Direction Cristian Măcelaru

Auditorium Radio France -9 juillet 2019

Pour son dernier concert de la saison, à la maison, l’ONF a interprété des œuvres très classiques du répertoire mais sous la baguette du jeune chef roumain Cristian Măcelaru. Il a sonné comme rarement. Bien sûr une composition comme La Valse de Ravel est toujours impressionnante à écouter mais dirigée par ce chef, elle était à voir. Ce poème symphonique, refusé par Diaghilev – ce n’était pas un ballet lui aurait-il dit – est une œuvre tourmentée. Lorsqu’on assiste à son exécution – et ici magnifiquement dirigée par Cristian Măcelaru – on ressent cette fatalité qu’évoque Ravel avec ce sens des ruptures, ces ondulations excessives qui semblent virer au cauchemar ; c’est une danse de mort, un vertige mortifère. Un grand bravo à tous les musiciens de l’orchestre, Luc Héry, premier violon en tête. Ensuite le bonbon sucré de la suite du Chevalier à la Rose faisait bien pâle figure, même si la direction énergique et précise de ce chef impressionnant entrainait délicieusement l’ONF dans les petits problèmes d’alcôve de la maréchal avec son amant et la petite gourgandine de Sophie. La Valse n’aurait pas du être jouée en début de concert mais juste avant l’entracte tant on était ébloui par cette interprétation majeure ; on n’avait pas envie d’entendre autre chose après, on avait besoin d’un entracte.

On ne pouvait pas demander à Dvořák, à son époque, d’être aussi exceptionnel dans son écriture que Ravel. Cette symphonie, même si le troisième mouvement est un peu faible est très agréable à écouter, mais il faut un orchestre et surtout un chef qui nous entraîne dans ce songe d’un Nouveau Monde. Est-ce bien cela qu’à voulu raconter Dvořák, chacun peut raconter son histoire. Celle que nous a racontée Cristian Măcelaru nous a enchanté. Quels beaux pianissimi il a obtenu de l’ONF dans le deuxième mouvement.

Oui ce dernier concert de l’ONF à la maison de la radio était de première et l’enthousiasme du public, n’est pas un vain mot. A la rentrée Mesdames, Messieurs les musiciens et avec plaisir !

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