
Mardi 4 novembre 2025, 20h
Johannes Brahms : Rhapsodie pour contralto, chœur d’hommes et orchestre Wolfgang Amadeus Mozart : Requiem
Le Cercle de l’Harmonie, Chœur Orfeón Donostiarra, Jérémie Rhorer, direction Axelle Fanyo, soprano, Agniezka Rehlis, mezzo-soprano, Werner Güra, ténor, Guilhem Worms, basse

Bon est-ce la faible présence de Jérémie Rhorer et son orchestre à Paris ou la Requiem de Mozart qui ont attiré un public nombreux, assez jeune au demeurant ; Qui sait ? La salle de la Philharmonie était comble! En hors d’œuvre la Rhapsodie pour contralto. Le manque de cette voix magnifique, ce sont les mezzos qui la chante. Jérémie a fait une proposition, sa version. On ne pense pas qu’il soit un grand romantique, Agniezka Rehlis ne nous a pas ému mais le chœur était tout à fait dans le ton. Les surtitres ont montré la naïveté, le côté kitch du texte : Ah, qui pourra calmer les douleurs/ De celui pour qui le baume se mue en poison/ Le calice de l’amour en fiole de la haine?. Beinh On n’a pas senti cette douleur. En plat de résistance le Requiem de Mozart. Rhorer était à son affaire avec un quatuor cohérent. Fanyo voix d’une grande pureté, Güra superbe ténor et Worms une belle basse. Le Requiem qu’on a entendu sous sa baguette nous a convaincu que cette œuvre est vraiment de Mozart, quoiqu’on dise sur Süssmayr. Dans cette version, on y trouve toutes les problématiques qu’avait le compositeur à cette époque et ses réflexions sur la mort, et la sienne. De la plainte funèbre sur laquelle les cordes sanglotent, à la violence du redouté jugement dernier ou l’attitude religieuse autant que musicale de Mozart dans le sublime recordare, Rhorer analyse avec bonheur ce dernier chef-d’œuvre de Mozart. Oui il a offert à la Philharmonie une superbe vision, pas classique, de l’œuvre la plus célèbre de compositeur ! . Je prie, suppliant et prosterné/le cœur broyé comme cendre : prends soin de ma fin.










