
51 Rue de Bercy, 75012 Paris
Jusqu’au 18 janvier 2026

Le gigantisme de Welles ne pouvait s’accommoder d’une rétrospective ordinaire : pantagruélique, celle qui accompagne l’exposition à la cinémathèque est la plus exhaustive jamais organisée à ce jour, avec ses longs métrages, mais aussi tous les morceaux épars qui jalonnent sa carrière éclatée et proliférante.

Essais, films inachevés ou mutilés, bandes annonces ou spectacles de magie, mais aussi une ample sélection de films où Orson Welles officie en tant qu’acteur.

Toute la folle exubérance du démiurge est rassemblée ici.

Exposer Welles, c’est donc montrer, preuves à l’appui, qu’il avait déjà fait beaucoup de choses avant Citizen Kane, et que son œuvre ne s’est pas arrêtée là, même si, pour une fois, c’est le film qui finit par faire obstacle au nom, au lieu de l’inverse.

Citizen Kane reste au centre de tout, et se taille la part du lion dans une exposition qui se veut la plus complète et la moins inexacte possible.

Pièce centrale du puzzle Welles, place forte du labyrinthe que constitue une filmographie de bric et de broc, presque insaisissable à force de versions différentes, de fragments et d’inachevés,

Kane tient son rang de parfaite œuvre d’art, née sous les plus favorables auspices, mais qui contient aussi sa part maudite : autoportrait dépréciateur d’un visionnaire tyrannique, prophétie maléfique et autoréalisatrice, accomplie avec un tel alignement d’astres, si idéal, qu’il ne pourra jamais plus se reproduire.

Et effectivement…Cette exposition étonnante rend hommage à celui qui est allé jusqu’à inventer un concept qui connaîtra un certain succès, celui d’Auteur de films.

Une exposition à ne pas manquer, il reste peu de temps encore.

Les films pourront être vus qu’après le deux janvier les salles étant fermées pour cause de punaises !
Pour en savoir plus :www.cinematheque.fr










