Tommaso Protti
à la MEP
5/7 Rue de Fourcy, 75004 Paris
du 04 décembre au 16 février 2019
©Fondation Carmigniac
Il reste encore un mois pour aller découvrir les impressionnantes photos de Tommaso Protti faites dans cette partie de l’Amazonie où règne le massacre, la destruction et toutes sortes de violences dues à la consommation à l’échelle mondiale. Ce n’est que des images de déforestation, trafic de cocaïne, expansions agricoles, extractions des ressources, sous la bienveillance de l’état brésilien et au détriment des populations indigènes qui tentent tant bien que mal de résister.
Les photos de Protti, toutes en noir et blanc, prises de nuit à la lumière crue du flash, très contrastées, expriment une vision de fin du monde. Son esthétique est en parfaite adéquation avec les dégâts infligés aux populations locales. Tommaso Protti est né en 1986 à Mantoue et depuis 2011 il réalise des reportages.
C’est depuis 2014 qu’il poursuit son exploration, son investigation de l’Amazonie. Il montre avec le journaliste britannique Sam Cowie, le quotidien des tribus Guajara et Kayapo qui luttent pour leurs territoires forestiers contre les gangs de l’exploitation minières, il photographie sans préjugé les cartels, les trafics, la vie ordinaire et les aspiration d’une jeunesse désemparées, sur plusieurs états d’Amazonie, là où crises sociales et environnementales s’interpénètrent. Grâce à cette exposition on s’interroge sur ce qui est en train de se passer et qui nous concerne tous ; la forêt amazonienne est un bien commun à protéger.
Les photos de Protti sont aussi extraordinaires que les régions qu’il a sillonnées ! Voilà un photographe vraiment sincère et bien plus qu’un certain soi disant écolo qui monopolise les médias ! Le livret qui accompagne cette exposition est très bien fait. Merci à la Maison Européenne de la Photographie pour cette impressionnante exposition.
©Tommaso Protti