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« GALERIE CLAIRE CORCIA » : CAROLINE VEITH, VAGABONDE

 Caroline Veith

Galerie Claire Corcia

323, rue Saint-Martin 75003 Paris

exposition du 6 janvier au 15 février 2020

« Créer, partager, rêver, disparaître 
et désobéir à l’organisation du monde en marche. » c’est le sous titre de ce que présente l’artiste Caroline Veith chez Claire Corcia.

Alors prenons la au mot et regardons de plus près ce qui est exposé.

Créer, partager c’est l’évidence même chez tout artiste digne de ce nom ; rêver on espère que certains dessins le permettent. On le fait en regardant Suite Rouge ou See the Sea et l’on pense aux collages de Matisse; disparaître là ça pose question ? Y aurait-il absence de quelques œuvres ou faut-il lire disparaître pour désobéir à l’organisation du monde en marche ? N’est-ce pas le contraire qu’on peut attendre d’un(e) artiste, s’engager, affronter, refuser et ne pas simplement suivre la mode ? Bref cette phrase de Caroline Veith ne représente en rien ce que Claire Corcia nous donne à voir. Oublions donc la banalité de cette phrase et regardons plutôt l’accrochage des œuvres.

Dès qu’on entre dans la galerie on est attiré par des couleurs simples en aplat, des formes plutôt abstraites très agréables à l’œil. Par ce temps gris, celui du ciel quotidien parisien, où les transports sont absents et où tout le monde s’agace pour un rien, ces agencements de couleurs ne peuvent que nous apaiser, nous détendre, nous redonner un peu de bien-être, le sourire. Hélas lorsque l’on s’approche de plus près des œuvres, cette première impression disparaît et ce ne sont que chaos, destructions, hallucinations, tourments, violences que l’on se prend en pleine gueule ! Caroline Veith n’est que colère, ses humains se tordent, s’écartèlent, la couleur n’est là que pour cacher la noirceur de notre soi disant humanité dans ce qu’elle a de plus insupportable.

On est ébahi par ce tour de force ; mais cette exposition nous fait du bien, une sorte d’exutoire à l’air vicié ambiant ! On sort ragaillardi de chez Claire Corcia – comme souvent – elle a réussi encore une fois à nous surprendre et nous voilà en quittant la galerie plein d’énergie, prêts à vagabonder des heures sur ces pavés mouillés si parisiens !

 

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