Ampère n’est pas qu’une mesure d’intensité comme on l’append à l’école, c’est aussi un homme qui a vécu au XIXème siècle, le siècle qui a fait le plus de découvertes telles que celles qui ont intéressé ce physicien de prénom André. Mais avant de devenir célèbre, il a eu une jeunesse et c’est cela que raconte Jean-François Robin. C’est le cinquième livre de la collection « naissance d’une vocation ». Robin avait écrit celle de Bach – voir son interview sur le site -; il y a eu celle de Claudel Paul et Camille,  de Rodin, de Weil. C’est sous forme d’extraits de journaux intimes imaginaires des parents d’André, d’André lui-même que Jean-François Robin nous raconte l’éveil de ce prodige à la connaissance sous toutes ces formes par le biais de l’Emile de Jean-Jacques Rousseau, de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert et comment cet enfant s’est passionné pour les mathématiques, la botanique, la physique, comment il va vivre la Révolution qui coûtera la vie à son père et comment il tombera amoureux. On peut parler à son encontre d’autisme tant il était précoce, surdoué. En partant de faits réels et par une construction originale on suit l’évolution de cet enfant hors du commun qui, autodidacte, est devenu un des plus grands physiciens. C’est en 1881 qu’un congrès international des Electriciens a donné le non d’Ampère à l’unité d’intensité du courant électrique ! L’écriture de Robin est simple, précise, et donne de nombreuses indications sur le comportement étrange de ce petit André. La fiction bien sûr est présente car peu de choses sont connues sur lui, mais on l’oublie vite grâce à ce procédé d’écriture et on se passionne pour cet enfant  hors norme. Une belle idée de livre, d’écriture, un joli roman sur l’enfance.