
Vendredi 7 novembre 2025, 19h
Florent Schmitt : Les Dionisiaques op.62 Suzanne Giraud : Décision/Indécision Arnau Gran I Romero : Silence durci Igor Stravinsky : Concerto pour piano et instruments à vent Thierry Deleruyelle : Fraternity Orchestre du Conservatoire avec la participation du Pôle supérieur d’enseignement artistique d’Aubervilliers, La Courneuve, Seine Saint-Denis, du Pôle supérieur d’enseignement artistique de Paris, des étudiants saxhornistes du Conservatoire à rayonnement régional de Paris Ida Rubinstein Ayano Kamei, piano, Blaise Cardon-Mienville, saxhorn
Florant Didier, direction,

S’il y a bien un endroit où l’on peut écouter des musiques, des musiciens, qui sortent des sentiers battus (qui est notre ligne éditoriale) c’est d’aller écouter au CNSMDP les futurs grands de la musique dite classique. Ce vendredi c’était plus de soixante jeunes clarinettistes, saxophonistes, hautboïstes, flûtistes, trombonistes, cornistes, trompettistes, saxhornistes, tubistes, bref tous les cuivres et les bois, accompagnés par des basses et des percussions sous la direction claire et précise du fameux Florant Didier dans un programme d’exception, jamais joué, qui se sont exprimés. Après une étourdissante composition ronflante de Schmitt, une délicate œuvre de Giraud, on a découvert un jeune compositeur Arnau Gran I Romero, encore étudiant au conservatoire, avec une composition étonnante, inventive, Silence durci, pour un jeune saxhorniste Blaise Cardon-Mienville, ancien étudiant du CNSM, qui est musicien multi-instrumentiste dans plusieurs orchestres. Passionnant. Après l’entracte dans le Concerto de Stravinsky une autre découverte en la pianiste Ayano Kamei, qui avec une belle énergie et sans se soucier des difficultés techniques de l’œuvre, a mené rondement cette composition. Les jeunes musiciens n’ont pas faibli non plus et c’est avec l’œuvre en cinémascope couleur, digne des musiques hollywoodiennes, qu’ils ont mené avec brio la composition hallucinante de Thierry Deleruyelle. Comme il l’a commenté avant l’interprétation, Fraternity est un hommage, une composition descriptive, de la journée fatale des mineurs qui sont morts pendant la tragédie de 1906 – La catastrophe de Courrières est une catastrophe minière qui s’est produite entre Courrières et Lens, le samedi 10 mars 1906, faisant officiellement 1 099 morts ! C’est la plus importante catastrophe minière de tous les temps en Europe et la deuxième au monde – C’est avec un final émouvant que s’est terminé ce concert. Beinh oui c’était au CNSMDP qu’il fallait passer sa soirée et gratuitement en plus !










