Dès ses premiers pas, la harpe entre dans la légende : la mythologie grecque fait du dieu Apollon son inventeur. Cristallins, délicats, subtils, on a toujours surenchéri les sons de cet instrument. Le cliché c’est l’invitation au rêve et sa dimension religieuse pendant l’antiquité. Mais pas que, il suffit d’entendre ce que dit la magnifique harpiste Anne Bassand pour son dernier album : DE ANIMA ( Gallo CD1690): « La lecture De l’Âme de François Cheng en décembre 2018 a été pour moi une révélation : les explications du rôle de l’âme dans nos vies m’ont aidée à comprendre et accepter la condition humaine. Par ailleurs, les passages sur l’âme et la musique sont magnifiques et en tant que musicienne, cela a éveillé l’idée de faire un CD mettant en relation des extraits du livre avec la musique. J’ai donc choisi des pièces de harpe solo qui cheminent avec moi depuis de nombreuses années et qui parlent à l’âme. ». Cette harpiste a un parcours étonnant de Suisse aux E.U. en passant par Paris, où elle a fait ses classes, elle a gagné des concours internationaux, enseigne et outre les concerts, elle crée des œuvres contemporaines. Elle a enregistré plusieurs CD avec différentes formations. Ici, elle est en solo avec un programme large de Bach à Saariaho, le grand écart ! : Henriette RENIÉ: Légende – Paul HINDEMITH: Sonate – Johann Sebastian BACH: Adagio BWV 564 – Benjamin BRITTEN: Suite Op. 83 : Franz SCHUBERT: Mélodie Hongroise D. 817 – Bedřich SMETANA: The Moldau (Arr. by H. Trnecek) – Kaija SAARIAHO: Fall
Et oui ici il y a de la spiritualité dans ce qu’elle propose et peut-être est-ce un don des Dieux de jouer ainsi. À savourer délicieusement, ce n’est pas un péché !
Avec Alexander Boldachev, un hallucinant harpiste, qui aime faire ce qu’on appelle du cross over, mélanger des chefs-d’œuvres classiques avec des tubes de la pop, on est dans un autre registre. C’est l’enfant terrible de la harpe ! On ne compte plus le nombre de prix qu’il a obtenus (le premier à 10 ans) ! Né le 21 janvier 1990, dans un environnement culturel et musical à Saint- Pétersbourg, à neuf ans il avait déjà composé et donnait des concerts ! À seize ans il collabora au théâtre avec Kirill Serebrennikov (réalisateur de Leto, La Fièvre de Petrov, La Femme de Tchaikovsky…! Il joua entre autres avec l’Orchestre du Théâtre du Bolchoï mais aussi avec Robbie Williams pour la coupe du monde de foot ! C’est cette fusion classique/ pop qu’il propose de nouveau dans ce vol 2 POP MEETS CLASSICAL (Indésens Calliope Records IC063) où les Beatles coexistent avec Scarlatti, Sting avec Paganini, Bowie avec le célèbre Recuerdos de la Alhambra de Tarrega (une transcription bien sûr de la guitare pour la harpe par lui-même), Queen avec Brahms, Jackson avec le tube de Piazzolla Libertango.
C’est 40 minutes pour faire aimer la harpe au plus grand nombre. Bien sûr c’est Paganini, Tarrega, Scarlatti qui impressionnent le plus pour les qualités techniques de ce surdoué de la harpe
Avec Aurélie Noll et son album NOCTURNE ( Solo Musica, SM 427), ce sont des œuvres romantiques qu’elle propose avec Maria Cristina Kierr, soprano, Yolena Orea Sanchez, violoncelle, Marina Wiedmer, flûte, Yi Fang Huaqng, violon, Olivier Carillier, alto
Ce CD est le résultat d’une rencontre entre la harpiste soliste de l’Orchestre Symphonique de Bâle et deux artistes extraordinaires de la même formation María Cristina Kiehr et Yolena Orea-Sánchez.
Le son particulier de la harpe donne un charme particulier à cet album. On peut entendre les compositions de Hahn, Tchaïkovski, de Falla, Fauré, Schumann, Saint-Saëns. On appréciera particulièrement la composition délicate pour soprano, violoncelle et harpe du compositeur suisse Silvan Loher, Il Mare Morto. Un album riche en émotions
Voilà des albums avec un des plus beaux instruments qui existe, et ici superbement joué. Des idées de cadeaux pour la nuit de Noël, cette nocturne pour des âmes en paix !
