Eugène Ysaÿe : Six sonates pour violon solo op.27 (Solo Musica SM 479)
Eugène Ysaÿe naît à Liège le 16 juillet 1858 et décède le 12 mai 1931 à Forest (Bruxelles). Il étudie avec Vieuxtemps, Wieniawski. Il rencontre, joue avec Anton Rubinstein, Clara Schumann, Joseph Joachim, Edvard Grieg, Franz Liszt, César Franck (qui lui dédie sa fameuse sonate pour violon et piano), Ferruccio Busoni, des compositeurs comme Ernest Chausson, Claude Debussy, Camille Saint-Saëns, Guillaume Lekeu, Gabriel Fauré lui dédient leurs œuvres. Eugène Ysaÿe, était adulé, était un des plus grands violonistes et compositeurs de son époque. Il a été choisi comme un des Cent Wallons du siècle en 1995 ! De retour en Europe en 1923, à l’âge de 65 ans, il crée son œuvre la plus célèbre : les 6 sonates pour violon seul op. 27. Chacune est composée pour un virtuose de son époque – Joseph Szigeti, Jacques Thibaud, Georges Enesco, Fritz Kreisler, Mathieu Crickboom, Manuel Ouiroga – C’est en entendant Joseph Szigeti interpréter les sonates et partitas pour violon de Bach qu’il a eu envie de composer des œuvres pour violon seul qui traduisent l’évolution des techniques du violon et de la musique de son époque. À l’instar des sonates et partitas solos de Bach et des 24 Capricci de Paganini, les sonates d’Ysaÿe témoignent non seulement d’étonnantes innovations techniques, mais sont aussi une puissante expression poétique de leur époque. Ysaÿe a averti constamment les violonistes qu’ils ne doivent jamais oublier de jouer au lieu de se préoccuper des aspects techniques. « Un maître de violon doit être un violoniste, un penseur, un poète, un être humain ; il doit avoir connu l’espoir, l’amour, la passion et le désespoir, il a dû vivre toute la gamme des émotions afin de toutes les exprimer dans son jeu »
Elvin est né en 1997 dans une famille de musiciens estimés et a commencé à jouer du violon à l’âge de cinq ans. À l’âge de 8 ans, il donne son premier concert orchestral avec son grand-père Server Ganiyev et est admis la même année au programme des jeunes étudiants du Conservatoire de Zurich. Depuis l’âge de 10 ans, lorsqu’Elvin a fait ses débuts avec les Virtuoses de Moscou sous la direction de Vladimir Spivakov au Palais du Kremlin, il a toujours joué avec des chefs d’orchestre renommés et des orchestres estimés dans des salles de concert de premier plan et des festivals internationaux à travers le monde. Elvin a remporté de nombreux prix et distinctions lors de prestigieux concours internationaux. Elvin a fondé un ensemble de 15 musiciens appelé Afterimage Ensemble dont le but est de jouer des compositions moins connues de compositeurs issus de groupes minoritaires. Elvin Hoxha Ganiyev est soutenu par le projet Jeunes Talents de la Fondation pour l’éducation contemporaine ÇEV de Turquie. S’attaquer à cette œuvre d’une grande difficulté technique et surtout y mettre de l’émotion, de la poésie n’est pas chose aisée pour un jeune violoniste. La technique il l’a et lorsque l’on voit le nombre de concours qu’il a passé et réussi et le nombre de concerts auxquels il a participé avec des orchestres et des chefs renommés on est impressionné ! Il existe pléthore de versions de ces sonates, tous les violonistes s’attaquent à ce monument du répertoire. Les dernières que nous avons entendues et appréciées – Grimaldi, Khachatryan, Malov, Hahn, Kavakos… sont toutes de haut niveau d’interprétation avec chacune des idées très personnelles. C’est une musique très émotionnelle, très sombre, irrationnelle même. Elvin Hoxha Ganiyev nous livre ici une interprétation tout à fait parfaite, puissante, loin du romantisme, abstraite même et son album se hisse parmi les très bonnes versions qui existent aujourd’hui. À découvrir, elle est vraiment très belle!
