FACE À LA NUIT
Un film de Wi Ding Ho avec Jack Kao, Lee Hong-Chi, Louise Grinberg
sortie le 10 juillet 2019
L’HISTOIRE
Trois nuits de la vie d’un homme. Trois nuits à traverser un monde interlope, qui ont fait basculer son existence ordinaire. Il est sur le point de commettre l’irréparable. Mais son passé va le rattraper…
L’AVIS
Grand Prix au Festival Policier de Beaune 2019, à Toronto, ce film est plus étrange sur la forme que sur le fond. On a l’impression que Wi Ding Ho qui ne sait pas d’où il est et où il doit vivre, n’arrive pas, ne veut pas raconter, une histoire simple, simplement ; alors il va tout compliquer pour essayer de faire simple. Pour compliquer ce qui est simple, simplement il complique tout pour tout simplifier. Vous ne comprenez pas, portant c’est simple ! Allez on repart à zéro.
D’abord ce n’est pas face à le nuit, c’est face à trois nuits ! Le titre anglais est plus précis et plus près de ce qu’est le film : Cities of Last Things. Il s’inspire, dixit Wi Ding Ho, du livre « In The Country of Last Things » de Paul Auster, il s’exprime : « Cities est au pluriel parce que même si l’histoire se déroule dans la même ville, elle prend en fait l’apparence de plusieurs villes. Finalement une ville peut varier d’un caractère à un autre au cours du temps, à l’image d’une personne ». Le livre en français s’appelle « Le Voyage d’Anna Blume », un livre épistolaire, une histoire, des histoires, pas simples du tout du tout. C’est clair, simple, limpide ? Non ? Allez on repart à zéro.
Face à la nuit raconte, à l’envers, trois nuits extra-ordinaires de la vie d’un homme ordinaire :
– La première, se déroule à Taipei en 2049 dans un monde futuriste, en proie à la discrimination. Un agent de sécurité d’une soixantaine d’années décide de se venger d’un officier gradé qui a gâché sa vie trente ans plus tôt.
– La seconde, se déroule à Taipei en 2016. Après avoir surpris sa femme avec son supérieur, un jeune flic se met à déambuler dans les rues et rencontre une jeune femme qu’il avait arrêtée quelques années plus tôt.
– La troisième, se déroule à Taipei en 2000. Une femme est menottée à côté d’un jeune homme de 18 ans (tient on le reconnaît). Au fur et à mesure de leurs discussions, ils vont tous deux se rendre compte qu’ils ont des liens, bien plus qu’ils ne peuvent l’imaginer…une jolie scène émouvante qui nous ramène au début…
Wi Ding Ho a mis huit ans pour réaliser son film. Malgré les problèmes budgétaires, il dit que c’est exactement le film qu’il désirait réaliser. Bon, alors allez voir son film et puis vous vous ferez le vôtre dans vôtre tête en sortant de la projection, face à vos propres nuits. Pas compris ? Allez on repart à zéro !…
