Grand Rex à Paris du 5 au 10 avril 2019
Pour cette première édition 7 longs métrages signés par de nouveaux talents ont été projetés au Rex. Pour la plupart d’entre eux c’était une première française et en présence des équipes. Les films présentés étaient donc Terres Sauvages de Iaroslav Lodyguine, Anna (court métrage) de Oles Sanine, Volcano de Roman Bondartchouk, Les Onzes enfants de Morchine de Arkadiy Nepytaliuk, Première Centurie de Iaroslav Pilounskiy, Youlia Chachkova et Iouri Grouzinov et Quand les arbres tombent de Maryssia Nikitiouk . Ces films à consonance sociale, passent du drame à la comédie et montrent la nouvelle vitalité du cinéma ukrainien qui après la chute du mur était pratiquement inexistante. Ce n’est pas à proprement une nouvelle vague mais un renouveau.
Le Lac des Cygnes, La Zone de Yuri Illienko lui est un film qui fait aujourd’hui partie du patrimoine (1989). Il est basé sur la vie de Paradjanov; c’ est une terrible métaphore sur le régime soviétique. Parmi tous ces films, une bouée d’oxygène, très amusante, dynamique, était le film du plus vieux des réalisateurs présents, Arkadiy Nepytaliuk avec Les Onzes enfants de Morchine. Maryssia Nikitiouk, la benjamine, présentait elle son premier film, une vraie découverte qui raconte avec brio un drame social entre thriller et conte de fée. Le film le plus intéressant à notre égard était Première Centurie celui de Iaroslav Pilounskiy, Youlia Chachkova et Iouri Grouzinov qui montre la révolution ukrainienne de 2013-14 avec une dose d’optimisme sur l’avenir de l’Ukraine qui nous paraît bien sujette à caution. Espérons le pour ce pays en devenir. Grace à ce festival on a eu un aperçu que ce cinéma inventif, créatif, bien réalisé ,et qui mériterait d’être distribué. Mais qui s’intéresse en France à l’Ukraine, là est peut-être la vraie question !