73 avenue des Gobelins 75013 Paris
jusqu’au 29 mars 2025
Encore une semaine pour aller voir cette exceptionnelle exposition sur les péplums, ce cinéma qui invente une antiquité fantasmée, à la sauce hollywoodienne, des histoires de dieux, déesses, nymphes, de légendes, de héros, d’héroïnes, grecs, romains, orientaux, des aventures piquées dans l’Odyssée, dans les contes d’avant ou après Jésus Christ, dans la Bible….
Alors quel point commun entre Claudette Colbert, Marion Cotillard et Liz Taylor ? : Cléopâtre; entre Steeve Reeves, Kirk Douglas et Massimo Girotti ? : Spartacus ; entre Ferdinand Zecca et Richard Burton ? Quo Vadis ;
entre Brigitte Bardot, Serge Gainsbourg ou Michel Piccoli ? Ils ont tourné dans des peplums. Des Frères Lumière à Ridley Scott, de Maciste à Astérix, l’Antiquité a constitué le cadre d’une grande variété de films de genres.
L’Antiquité au cinéma s’est, depuis ses origines, emparée de la littérature classique et des récits bibliques, mythologiques et historiques pour proposer des fresques épiques et des films d’aventures. En France et surtout aux États-Unis et en Italie, metteurs en scène et studios ont redoublé d’efforts et de moyens pour faire revivre sur l’écran des mondes oubliés, souvent éblouissants et parfois exotiques, dont les héros imprimaient l’image par leur stature, leur sensualité ou encore leur force.
Selon les époques, le spectacle de l’Antiquité filmée séduit autant qu’elle fait rire ou trembler.
Si les premières années du cinéma s’inspirent de l’Antiquité comme d’un prétexte pour faire sortir le tout nouvel art de son statut de phénomène de foire, la Rome ancienne devient au cours des années 1910 le sujet de longs-métrages italiens, aidant à la mise en place d’une filmographie nationaliste.
Les studios hollywoodiens se prêtent aussi au jeu dans l’entre-deux guerres.
Mais c’est surtout les années 1947-1965 qui marqueront les spectateurs, celles des peplums qui se tournaient à un rythme effréné à Rome, employant tout un star-system.,
Char de Ben-Hur, costumes d’Astérix et Obélix : l’Empire du milieu ou encore robes de Liz Taylor, bijoux de Théda Bara et boucliers de Brad Pitt font écho dans le parcours de l’exposition à de nombreux extraits de films.
On peut découvrir parmi plus de 200 œuvres évocatrices non seulement cette filmographie protéiforme, des vedettes qui l’ont incarnée, mais également des savoir-faire indispensables à la reconstitution (rêvée) de ces époques lointaines : la création de décors, de costumes, d’accessoires, ou encore des campagnes de promotion qui ont fait travailler les maîtres de l’affiche et de la photo. S’appuyant sur les collections de la Fondation Pathé, l’exposition présente aussi des éléments de la Cineteca di Bologna, de la Cinémathèque française, du musée de la Miniature, ainsi que des trésors de plusieurs collections privées. Alors allez vite la découvrir !
Parallèlement la Fondation offre de nombreux films correspondant à ce genre jusqu’au 8 avril 2025.
Pour toutes informations : https://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com