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 « FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ » : DIE ASTA !

73 avenue des Gobelins, 75013 Paris

www.fondation-jeromeseydous-pathe.com

du 5 avril au 3 mai 2022

En partenariat avec le Goethe Institut – Paris, à travers une vingtaine de films, la Fondation rend hommage à la première grande vedette du cinéma muet européen : Asta Nielsen. Une rétrospective inédite à vivre en ciné concert grâce aux élèves issus de la classe d’improvisation de Jean[1]François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris) qui accompagnent tous les films muets au piano. L’actrice danoise, qui a fait principalement carrière en Allemagne, interprète à peu près tous les rôles avec un naturel et un anticonformisme étourdissant : de femme fatale débordante d’érotisme dans son premier film, scandaleux, au succès international Afgrunden (L’Abîme, 1910) à la jeune fille provocante se déguisant en fillette dans la comédie Engelein (Le Petit ange, 1913), de pauvresse Die arme Jenny, (La pauvre Jenny) 1912) à Reine de la Bourse (Die Börsenkönigin, 1916), en passant par l’ambiguïté des genres Zapatas Bande, (La Bande à Zapata) 1913), Das Liebe ABC, (L’ABC de l’amour) 1916) ou les rôles d’homme Hamlet, (1920). Ses personnages transgressent la société patriarcale et s’émancipent par le rêve.

Bien plus qu’une star populaire, Asta Nielsen est une pionnière. Maîtrisant parfaitement son image, elle offre à travers son agilité physique, sa modernité et son autodérision, un corps entièrement désinhibé et une représentation sensationnelle et innovante de la féminité à l’écran. Sa gestuelle remarquable traduit tout aussi bien la noirceur, la fatalité et la solitude dans ses rôles d’amoureuse passionnée. Elle est une jeune bourgeoise éprise d’un batelier de la Sprée dans Der fremde Vogel (L’Oiseau étrange, 1911) ou, méprisée par l’homme aimé, se transforme en vengeresse dans Die Verräterin (Le Traître, 1911). Elle incarne à merveille tous les états de l’âme, à tous les âges. En 1922, dans le Loulou de Leopold Jessner, Erdgeist elle apparait tragique et menaçante et opère un tournant dans son style.

En 1925, lorsqu’elle partage l’affiche avec une Greta Garbo délicate et débutante dans le film de G. W. Pabst Die freudlose Gasse (La Rue sans joie), « Die Asta » en impose par sa rudesse et sa violence réprimée. Son dernier film est son premier et unique film parlant, Unmögliche Liebe (1932), le réalisateur Erich Waschneck met en scène l’arrivée, dissimulée, de sa voix grave et envoutante, avant que son personnage entier ne disparaisse définitivement dans l’obscurité d’une forêt.

ci-joint le programme :

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