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« FONDATION JÉRÔME SEYDOUX- PATHÉ » : POLA NEGRI

73, avenue des Gobelins 75013 Paris

Du 9 avril au 13 mai 2025

Pola Negri est née Barbara Apolonia Chalupiec en Pologne en 1897, elle empruntera plus tard son nom de vedette à la poétesse italienne Ada Negri. Elle débute au cinéma en 1914 dans un film de Jan Pawlowski, L’Esclave sensuelle, avant d’être engagée par la société de production Sfinks dont le propriétaire, le réalisateur Aleksander Hertz, fera d’elle une figure de femme fatale. Son film Bestia (1917)  demeure à ce jour le plus ancien film existant de la carrière de l’actrice (les autres films polonais ont disparu) dans une version ressortie aux États-Unis en 1921 sous le titre The Polish Dancer. Elle quitte Varsovie pour Berlin en 1917, invitée par le studio Saturn-Film.

©Rex Shutterstock 

Elle travaille avec le metteur en scène de théâtre Max Reinhart et fait la rencontre décisive d’Ernst Lubitsch. Elle tourne avec lui plusieurs films qui révèlent encore davantage sa beauté incandescente et son talent, portés par un sourire ravageur, un regard ardent, une grâce qui oscille entre fougue et langueur.

Qu’elle soit prisonnière du gardien d’un temple dans Les Yeux de la Momie ou audacieuse Carmen  (1918), danseuse saltimbanque à Bagdad dans Sumurun (1920) ou fille effrontée d’un chef de brigands dans La Chatte des Montagnes (1921), son charme magnétique, son jeu affiné et ses qualités de danseuse en font une actrice incontournable, qui gère soigneusement son image et sa réputation de diva. Son rôle dans La Du Barry (Lubitsch, 1919) propulse sa notoriété et sa reconnaissance aux États-Unis, où le film sort sous le titre Passion. Après avoir dominé la production allemande, elle rejoint en 1922 le rang des stars hollywoodiennes, ouvrant la voie à d’autres stars féminines européennes.

Elle représente la vamp, l’étrangère exotique et mystérieuse, fascine le public et la critique, entretient des relations amoureuses à défrayer la chronique avec Charlie Chaplin et Rudolf Valentino. Elle retrouve Ernst Lubitsch avec le rôle d’une tsarine séductrice dans Forbidden Paradise (1924). Elle est aussi une intrigante Danseuse espagnole dans le film d’Herbert Brenon, tiré en 1923 du roman Don César de Bazan de Dumanoir et Adolphe d’Ennery.

Malcolm St. Clair la transforme en comtesse européenne débarquant dans un bourg quelque peu arriéré de l’Iowa pour la comédie satirique A Woman of the World (1925). Dans Barbed Wire (Rowland V. Lee, 1927), elle apparaît en jeune Française subissant les affronts de la Première Guerre mondiale, alors que le réalisateur suédois Mauritz Stiller en fait une femme de chambre espionne dans un Hôtel Impérial envahi par l’armée russe (1927).

De retour en Europe, après la fin de son contrat américain et son mariage avec un prince géorgien, elle tourne en 1929 son dernier film muet The Woman He ScornedJusque dans les années 1940, Pola Negri poursuit sa carrière dans le cinéma parlant en Angleterre, en France et en Allemagne où elle tourne en 1935 dans Mazurka de Willi Forst. Elle retourne aux États-Unis dans les années 1950, obtient la nationalité américaine et devient femme d’affaire. Sur l’écran, elle restera une star adulée, excentrique et sensuelle, aussi brillante et habile dans la comédie que dans le drame, dénotant par son jeu à la fois lascif et dynamique, exceptionnel et narquois, allié à un indiscutable raffinement. Elle décède le 1 août 1987 à San Antonio

Voici le programme des séances :

Les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (CNDMSP).

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