Un film de Marcia Romano et Benoit Sabatier avec Christophe Paou, Roxane Mesquida, John Arnold, Angèle Metzger
L’HISTOIRE
Incapable de faire son deuil, Raoul débarque à Marseille où sa fille est morte. Tout ce qu’elle lui avait raconté de sa vie ? Un tissu de mythos. En tentant de recoller les morceaux, il découvre qu’elle avait enregistré un disque avec une bande de filles. Il veut comprendre, réparer. Mais où va le mener cette enquête trop intime ? Et si la musique était un cri pour rallumer son cœur ?
L’AVIS
Voila du cinéma comme on l’aime qui ose jeter un 4K cinématographique dans la marre du cinéma français bienséant. Il faut citer, chose que l’on fait rarement, l’équipe du film qui s’est donnée à fond pour faire cet ovni cinématographique, post-punk, avec de la couleur et non en couleur. Il y a les décors de Surine Désiré, a-t-on déjà vu Marseille ainsi ? la photographie de Nicolas Eveilleau avec des cadres foutraques, inventifs, le montage de Florence Bresson, au diable les raccords, la continuité, les costumes de Julia Didier, mais où est-elle allée les chercher ? Mais tout cela existe à cause d’un scénario anormalement écrit et d’une réalisation de Marcia Romano et Benoît Sabatier délirante. Est-ce que tout était prévu ainsi ? Et comment les producteurs Frédéric Dubreuil, Sarah Derny , Thomas Carillon ont suivi ces deux phénomènes ? On ne peut pas oublier la musique de François Dub qui a une certaine importance dans la narration du film. Mais ce que l’on voit à l’écran, est-ce une idée géniale des réalisateurs ? des producteurs ? de prendre cet acteur énorme, magistral, hallucinant, qu’est Christophe Paou ? – vous vous souvenez de lui dans l’Inconnu du lac, dans Oranges Sanguines – Il emmène le film dans des contrées insoupçonnables, entre le drame et la comédie. Et puis il y a d’autres paumées – superbes acteurs, actrices – qui vont permettre à ce père de faire son deuil ! Le cinéma c’est la vie ! Alors allez vivre 90 minutes en regardant Fotogénico ! Et même deux fois plutôt qu’une…Comme disait James on ne vit que deux fois ! Vive le graffiti, Vive la Vie !