6 bis rue Montpelliéret, 34000 Montpellier
Jusqu’au 6 novembre 2022
L’Hôtel Cabrières- Sabatier d’Espeyran, installé dans un hôtel particulier du XIXème siècle, accueille le département des Arts décoratifs du Musée Fabre de Montpellier. Cette demeure historique propose de découvrir les cadres de vie des sociétés bourgeoises et aristocratiques des XVIIIème et XIXème siècles.
C’est dans les meubles d’époque qu’est racontée l’histoire de l’opéra de Montpellier en cette fin du XIXème siècle inauguré en 1888.
Comme la plupart des membres de la haute société montpelliéraine, les propriétaires de cet hôtel particulier participent activement à la vie culturelle locale, et organisent également soirées, bals et concerts de chambre au sein de leur demeure qu’ils ont fait construire et décorer à cet effet en 1875.
Grâce à un partenariat entre l’Opéra de Montpellier et le musée Fabre, grâce à la générosité des prêteurs, publics et particuliers, cette exposition, retrace la vie musicale de la ville et ses moments forts, de la fin du XIXème siècle à aujourd’hui.
À la faveur d’une belle sélection de costumes, de dessins, de tableaux et de documents, il est donc possible de faire revivre les grandes heures musicales de Montpellier depuis l’époque de la construction, en 1888, du nouvel opéra place de la Comédie, jusqu’à la création, en 1981, au moment de l’inauguration du Festival Montpellier Danse, de l’opéra-ballet de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville Daphnis et Alcimadure. Ainsi, aujourd’hui le visiteur peut voyager à travers le temps et l’espace depuis les rives enchantées de la musique et de l’opéra à l’hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran jusqu’à l’Italie rêvée de Louis Gauffier au musée Fabre !
Costumes d’opéra, partitions, archives, dessins, tableaux et diffusions sonores reflètent cette effervescence artistique, dans une expérience visuelle et acoustique. Inauguré en 1888, le nouveau Grand Théâtre municipal, « sans contredit le plus ravissant théâtre moderne de province », permet une renaissance de la scène lyrique locale. Jules Massenet, un des compositeurs les plus populaires à la fin du XIXème siècle, y est accueilli en 1897 par un public enthousiaste, plus près de nous, cette collaboration permanente entre la musique et les arts trouve une nouvelle expression à partir des années 1980 par la création de festivals de danse et de musique qui renouent avec la vivacité du siècle passé et inventent une modernité inédite. Quelle surprise pour le visiteur de découvrir de précieux documents, pour certains d’une qualité esthétique exceptionnelle, comme la collection Gilles, mais aussi les partitions, les plans et les esquisses préparatoires pour les décors, ainsi que d’anecdotes savoureuses, et permettent de reconstituer la vie de la scène lyrique et musicale de la cité, son organisation, ainsi que celle, souvent animée des spectatrices.
Les costumes qui sont installés dans les différentes pièces ont été portés par Roberto Alagna et Nathalie Manfrino (costumes de Christain Gasc) pour Cyrano de Bergerac,
par Anaïk Morel (costume de Kristine Pasternaka) pour une Carmen cosmique, par Marie-Nicole Lemieux pour Werther,
par Michèle Lagrange dans L’Armide imaginaire, par la soprano dans Jetzt , (costume de Yashi) premier opéra de Mathis Nitschke …
Les arts du spectacle vivant connaissent une nouvelle ère à partir des années 1980, avec la création de nouveaux festivals, Montpellier Danse, créé par Dominique Bagouet en 1981 et du festival de Radio France, par René Koëring en 1985. La sortie à l’opéra au XIXème siècle est naturellement l’occasion de porter la tenue de soirée adaptée, et potentiellement commentée.
Grâce à la collection particulière de Raymond Galtier on peut admirer, les chapeaux, accessoires pour les dames, sujets de querelles, et donnent matière à règlementation.
C’est une petite et riche exposition qui fait rêvée, elle est associée au billet du Musée Fabre.