LEADBELLY
Ce chanteur de blues est né Huddie William Ledbetter à Mooringsport, dans une plantation de Louisiane, probablement le 20 janvier1888 ou le 29 janvier 1885 et décédé à New York le 5 ou 6 décembre 1949. Son premier instrument était un accordéon offert par son oncle. C’est vers 1905 qu’il gagne sa vie en étant guitariste. Il avait un penchant pour la bagarre, et a passé de nombreuses années en prison. En 1930 il est de en prison, pour tentative de meurtre (dans le Sud, un Noir qui ne faisait que se défendre d’une agression pouvait être considéré comme l’auteur d’une tentative de meurtre). C’est en prison, qu’il est découvert par les musicologues John et Alan Lomax. Ils enregistrent alors des centaines de chansons à l’aide d’un équipement mobile pour la Bibliothèque du Congrès. Gracié Leadbelly trouve la célébrité à New York grâce à Alan Lomax. Son vaste répertoire qu’il a lui-même adapté de plusieurs sources, a influencé de nombreux musiciens de folk, de country, de pop de rock qui vont de Belafonte à Nirvana en passant par Little Richard, les Rolling Stones, Led Zeppelin, Janis Joplin… George Harrison disait : « no Leadbelly, no Beatles ». Leadbelly était un maître de la guitare à douze cordes et avait une voix aiguë et puissante. Son morceau le plus connu, Goodnight Irene a été au hit-parade en 1950, mais hélas Leadbelly ne sera pas le millionnaire qu’il aurait pu être, il est mort misérable juste avant…
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JIM CROW BLUES
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Jim Crow Laws sont une série d’arrêtés et de règlements promulgués généralement dans les Etats du Sud des États Unis ou dans certaines de leurs municipalités, entre 1876 et 1965. Ces lois, qui constituaient l’un des éléments majeurs de la ségrégation raciale, distinguaient les citoyens selon leur appartenance raciale et, tout en admettant leur égalité de droit, elles imposèrent une ségrégation de droit dans tous les lieux et services publics. Les plus importantes introduisaient la ségrégation dans les écoles et dans la plupart des services publics, y compris les trains et les bus. La ségrégation scolaire a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour Suprême des États Unis en 1954. Les autres lois ont été abolies par le Civil Rights Act de 1964 et le Voting Right Act en 1965, sur le papier bien sûr…
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En 1897, dans le sud américain, on ne parle pas encore de jazz. Leadbelly, enfant, découvre un monde d’une violence rare et son oncle se fait battre à mort, par des colporteurs blancs. Plus tard, Leadbelly compose des chansons, dont le Bourgeois Blues qui évoquent ces humiliations répétées. « J’ai entendu un Blanc dire qu’il ne voulait pas d’homme de couleur ici – Terre de bravoure, pays de liberté – Je ne veux plus être maltraité par les bourgeois».
En perpétuelle rébellion contre une société qui n’est pas faite pour lui, un jour de 1917, Leadbelly étend un passant désobligeant qui lui a lancé que les Noirs ne peuvent pas marcher sur les trottoirs. Leadbelly autoproclamé meilleur guitariste américain, assassin condamné et deux fois gracié, mentor de Dylan, de Pete Seegers, de Kurt Cobain (Where do you sleep tonight) , ne cesse de hanter l’Amérique des pionniers.
Paroles de Jim Crow Blues :
Gotta get together let it – Don’t be no stone – Well we’ll all be in the same boat rather -Okay now you gonna want this Jim Crow Boys enn -That man mus makes a man wear out his shoes when I give en the Jim Crow playin.- Bunk Johnson told me too This old Jim Crowism dead bad luck for me and you – I been traveling, I been traveling from toe to toe – Everywhere I have been I find some old Jim Crow – One thing, people, I want everybody to know – You’re gonna find some Jim Crow, every place you go – Down in Louisiana, Tennessee, Georgia’s a mighty good place to go – And get together, break up this old Jim Crow – I told everybody over the radio – Make up their mind and get together, break up this old Jim Crow – I want to tell you people something that you don’t know – It’s a lotta Jim Crow in a moving picture show –
Bonus :Leadbelly : Goodnight Irene
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