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« JEUNES TALENTS » : SOARE MUSICALE

Archives nationales – Chambre du Prince, 60 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris

Samedi 28 septembre 2024 – 20h

Joseph Haydn : Quatuor à cordes en la majeur op.20 n°6

Dimitri Chostakovitch : Quatuor à cordes n°7 en fa dièse mineur op.108

Maurice Ravel : Quatuor à cordes en fa majeur

Quatuor Soare : Clémentine Gaumart, Lorenzo Moldovan, violon, Baptiste Athanassiadis, alto , Matthieu Chamblas, violoncelle

Que c’est compliqué de jouer en quatuor ! Il faut être de bons musiciens, cela est la base, des heures de pratiques ensemble et d’être sur la même longueur d’onde pour décortiquer une œuvre, lui donner tout son sens et de chercher cette authenticité qu’a voulu exprimer le compositeur. Déjà pour un concerto c’est difficile mais il n’y a qu’une relation entre un chef et le soliste, alors qu’en musique de chambre, pour un quatuor, ce sont quatre solistes qui doivent ne faire plus qu’un. Alors lorsque l’on est de jeunes talents, on tâtonne, on cherche, on expérimente. Face au public, avec le stress  et qu’on est jeune, commencer avec un quatuor de Haydn, surtout op.20 , même si a priori il n’est pas aussi complexe qu’un Beethoven ou qu’un Bartok c’est prendre des risques. Chez Haydn il y a un je ne sais quoi de légèreté et paradoxalement de profondeur à exprimer dans le fond et une forme un tantinet machiavélique.  Alors ces jeunes gens n’auraient pas dû commencer leur concert avec ce quatuor, on était dans l’à peu-prés. Après ce galop d’essais, dopé par un public acquis d’avance – beaucoup d’amis, de copains, de collègues de conservatoire dans la salle ce qui a rajeuni les auditeurs habituels – le quatuor a retrouvé la fougue nécessaire pour interpréter ce terrible quatuor n°7 de Chosta d’une violence impressionnante. Là on joue à fond, à cordes perdues, sans chercher les supposées intentions du compositeur – rien n’allait bien sur le plan personnel et sur la santé de Dimitri – .

Le dernier quatuor était ce chef-d’œuvre de Ravel qu’il a composé à 27 ans. Soi-disant les quatuors sont écrits en pleine maturité, Ravel a fait mentir cet adage. Le Soare, dès le début des premières mesures étaient dedans et jusqu’au bout il nous a entraîné dans cette écriture légère sans vraiment de considération philosophique, juste de la musique juste et c’est ainsi que ces jeunes musiciens l’ont interprété. Inutile de dire que les bravos étaient de la fête ! Oublié le Haydn…

prochain concert : samedi 5 octobre 2024, aux Archives Nationles, 20h – Ensemble Cordes-Liées, Enesh Dzhanykova, violon, Pierre-Baptiste Brioude, théorbe

Réservation sur www.jeunes-talents.org ou par mail à reservation@jeunes-talents.org

 

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