É
un film de Kirill Serebrennikov avec Semyon Serzin, Chulpan Khamatova.
sortie le 1er décembre 2021
L’HISTOIRE
Petrov est un auteur de bandes dessinées séparé d’avec sa femme. Affaibli par une forte fièvre, il est entraîné par son ami Igor dans une longue déambulation alcoolisée, à la lisière entre le rêve et la réalité. Progressivement, ses souvenirs d’enfance ressurgissent et se confondent avec le présent…
L’AVIS
Et oui le Festival de Cannes est toujours à côté de la plaque dans la plupart de ses choix. Par deux fois il ne voit pas que Kirill Serebrennikov est un grand réalisateur. Après Leto c’est cette fièvre qui n’a pas été récompensée. Il y a eu quand même Compartiment n°6 de Juho Kuosmanen qui a eu le Grand Prix, la véritable Palme 2021. La Fièvre de Petrov est l’adaptation du roman Petrov, la grippe, d’Alexeï Salnikov, publié en 2016. Ce livre serait comme une expérience sous drogue psychédélique. C’est n’en doutons pas ce qui a dû séduire le réalisateur. Ici il est secondé par un acteur impressionnant, Semyon Serzin, qui nous entraîne dans une sorte de ballet psyco-hallucino-fantastico…. Kirill Serebrennikov mélange ainsi dessin animé, pellicule abîmée, mélodies de l’enfance, invente un univers formel et scénaristique assez inouï. La musique d’Aidar Salakhov ponctue le film de titres existant et c’est Tupelo de Nick Cave & the Bad Seeds qui termine au générique. Il y a quand même dans ce chef-d’œuvre une réflexion sous-jacente lorsque l’on connait les déboires du réalisateur avec le régine de Poutine. Quoiqu’il advienne la liberté de pensée ne sera jamais assujettie à quelques formes de système politique. Si Kirill Serebrennikov arrive à nous perde dans les méandres du cerveau enfiévré de Petrov, ce n’est pas un problème, une deuxième vision est tout aussi enchanteresse (dans le sens littéral du terme). Oui après l’Été (Leto en Russe) il fait très très chaud dans le cinéma de Serebrennikov