UA-159350346-1

« LA MEP » :THOMAS MAILAENDER – LES BELLES IMAGES

5/7 rue de Fourcy 75004 Paris

jusqu’au 29 septembre 2024

Thomas Mailaender est né à Marseille en 1979. Il a étudié aux Arts Décoratifs de Paris puis à la Villa Arson de Nice. Il vit et travaille entre Marseille et Paris. Connu pour son utilisation d’un large éventail de techniques, il emploie divers matériaux, se réappropriant des images provenant d’Internet ou issues de ses propres archives.

Collectionneur obsessionnel et passionné par les installations immersives, il met son ingéniosité au service de sa capacité à concevoir des expositions créatives toujours teintées d’humour et d’originalité. Thomas Mailaender a également publié de nombreux livres d’artistes.

Au croisement de plusieurs disciplines, il interroge le rôle et la fonction première de l’image par une approche protéiforme de la photographie.

Artiste multimédia Mailaender poursuit de nombreuses recherches visuelles par l’utilisation de différentes techniques photographiques mais aussi par l’ajout de matériaux singuliers réinvestis dans un contexte muséal.

Ses installations, souvent monumentales, interrogent la place de l’image et sa matérialité dans nos sociétés par l’incorporation de photographies trouvées sur Internet mais aussi dans des brocantes et des marchés aux puces. Collectionneur invétéré d’images anonymes, il a rassemblé un corpus de plus de 11 000 documents dans une importante collection intitulée The Fun Archaeology, dont une partie est présentée dans cette exposition. Explorant les archives du numérique, il y déniche des images souvent insolites, qui mettent en exergue l’absurdité des comportements humains. Symptomatiques de nos sociétés ultra-connectées, les sujets explorés par l’artiste questionnent l’image comme objet institutionnel et sa réappropriation à des fins artistiques.

Cette Carte Blanche se présente sous la forme d’un laboratoire photographique expérimental où la richesse des propositions visuelles revisite notre rapport aux images et ses conséquences quotidiennes.

L’exposition remet au centre de ses préoccupations le processus créatif et sa légitimation en tant que tel. S’éloignant du cadre traditionnel l’exposition Les Belles Images donne lieu à un grand réaménagement des espaces de la MEP.

L’exposition réunit un vaste ensemble d’anciennes et de nouvelles pièces spécialement conçues pour l’occasion, telles que Fail Anthology , Extreme Retouch ou encore Chemical Room , une installation immersive pensée comme une exploration du support photographique.

L’artiste réinvestit des photographies provenant d’agences de presse, mais également les séries majeures Extreme Tourism , Gone Fishing , ou d’autres, comme Illustrated People. Enfin, la série Life and Adventures of a Silver Woman on Planet Earth  revient sur la vie et l’engagement de Rosemary Jacobs, une militante américaine victime des ravages du nitrate d’argent, qui a utilisé la photographie pour documenter son histoire et dénoncer l’utilisation de ce composé chimique à des fins médicales.

Il reste une bonne semaine pour (re)découvrir cet artiste protéiforme au Maison Européenne de la Photographie.

Articles similaires

Laisser un commentaire