UA-159350346-1

« LA MONNAIE DE PARIS » : GEORGES MATHIEU

11 quai de Conti, 75006 Paris

Jusqu’au 7 septembre 2025

©DR

La Monnaie de Paris s’associe au Centre Pompidou pour proposer une rétrospective de l’artiste Georges Mathieu.

En mars-avril 1971, le peintre Georges Mathieu (27 janvier 1921 – 10 juin 2012),, alors au faîte de sa notoriété, présentait ses Médailles et Peintures dans les salons historiques de la Monnaie de Paris. Plus de cinquante ans après cette exposition, la Monnaie de Paris s’associe au Centre Pompidou pour organiser dans les mêmes espaces une rétrospective Georges Mathieu, inventeur de l’abstraction lyrique et artiste prolifique.

Chronologique et thématique, le parcours de l’exposition retrace la carrière de Georges Mathieu depuis les années 1940, où il participe à la création d’un expressionisme abstrait international, jusqu’aux années 1990, en faisant une large place au fonds Mathieu du Musée national d’art moderne.

Les relations entre l’artiste et le Musée national d’art moderne n’ont pas toujours été au beau fixe, celui-ci n’ayant pas cru bon, de son vivant, de consacrer une exposition (à l’exception de ses affiches pour Air France en 1967) à un artiste par ailleurs peu amène avec lui.

Et c’est bien le Musée d’art moderne de la Ville de Paris qui offrit à Mathieu en 1963 sa première exposition dans une institution française. Du côté des achats de l’État, l’artiste n’aura guère été davantage favorisé.

Entré seulement en 1968, Un silence de Guibert de Nogent resta longtemps la seule acquisition onéreuse avant celle, d’ailleurs désapprouvée par l’artiste, de Lothaire se démet de la Haute-Lorraine en faveur d’Othon (1954) par le Centre Pompidou en 1986. Avec Les Capétiens partout !, de la même année, offert par Jean Larcade en 1956, seules les peintures des années 1950 avaient donc droit de cité sur les cimaises du Musée national d’art moderne.

Les dations de 2015 rétablirent un équilibre comme un juste regard sur son œuvre avec l’entrée de treize peintures dans les collections de l’État, dont l’Hommage au maréchal de Turenne (1952) et La Bataille de Bouvines (1954). Désormais toutes les décennies de la longue carrière de Mathieu étaient représentées.

C’est ce fonds, devenu de référence, qui sert de socle à la présente exposition mettant en regard l’œuvre pictural de Mathieu et ses nombreuses créations pour la Monnaie de Paris, dont la fameuse pièce de 10 francs.

Entretemps, le regard sur l’œuvre de Georges Mathieu a notablement évolué. Alors que s’éloigne le souvenir des excès d’un personnage par ailleurs sensible et attachant, subsiste aujourd’hui une production picturale d’une singulière puissance, qui a marqué l’environnement visuel de ses contemporains et dont la reconnaissance critique ne cesse de croître.

Aucun autre artiste que Georges Mathieu à aucune époque, n’aura autant marqué l’environnement visuel de ses contemporains : ses images abstraites, devenues un style-signature, se sont en effet incarnées dans des peintures, mais aussi sur tous les supports de la modernité, de l’affiche au générique de télévision, en passant par les médailles et la monnaie. Alors que sa personnalité publique hors-norme fait polémique, Mathieu assure sa place dans la culture populaire.

 

Articles similaires

Laisser un commentaire