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« LE BOUFFON THÉÂTRE » : POÈTRIE – SE RESTRUCTURER ?

LE BOUFFON THÉÂTRE  : Poètrie de Pauline Veillé

28 Rue de Meaux, 75019 Paris

jusqu’au 4 octobre 2020

Poètrie une pièce de et mise en scène de Pauline Veillé

Avec Iris Funck-Brentano et Lydie Misiek (Compagnie Polissonne)

« Comme un surplus je ne rentrerai plus, comme une rupture je restructure »

L’ARGUMENT

Entre passé et présent deux femmes invitent à voyager avec elles dans le cataclysme de la rupture amoureuse. Poètrie explore de manière poétique et phantasmagorique le deuil amoureux.

L’AVIS

Le Bouffon Théâtre est un lieu d’accueil pour les jeunes compagnies en quête d’un espace de création. C’est un petit théâtre de quartier d’une cinquantaine de places et l’on peut découvrir le travail de troupes qui adaptent des grandes œuvres de la littérature classique ou des textes plus contemporains. Iris Funck-Brentano et Lydie Misiek deux comédiennes qui se sont connues au cours Peyran Lacroix (ainsi que l’auteure), ont eu le culot de dire le texte de Pauline Veillé : Poètrie. Cette dernière l’a aussi mis en scène. Á l’écoute des mots, caché derrière de la poésie, on sent que l’auteure nous livre ses expériences amoureuses, son désespoir d’une fin de relation, nous sommes en plein deuil amoureux. Les deux comédiennes, sur le plateau, ne sont qu’en fin de compte qu’une. La mise en scène n’est qu’un jeu de miroir, deux faces cachées d’une même voix. Le dispositif scénique est très simple et très efficace : un porte-manteaux avec des chemises d’homme et deux cubes qui se révéleront le cercueil des amours défuntes. D’une simple idée, assez banale, que chacun, chacune, a vécue, Pauline Veillé en a fait une réflexion, une reflection, sur le désir amoureux, ses charmes sensuels, sexuels, ces doutes et ces douleurs. On ne peut qu’être concerné. Caché derrière cette poétique, les mots sont cruels, crues, mais l’humour pointe de temps en temps son doigt. Les deux comédiennes (un peu jeunes pour les rôles, mais au théâtre on peut tout se permettre) disent le texte avec conviction, elles le vivent même corporellement. On sent qu’il y a de la connivence entre l’auteure et ses deux comédiennes magnifiques. Les trois sont en parfaite osmose, à nous d’aller vers elles, ce que l’on peut faire encore ce week-end. Espérons qu’elles pourront promener leur poésie des désamours sur d’autres scènes, c’est tout le mal qu’on leur souhaite !

PS : un beau travail sur la lumière (Jules Rossi – Pauline Veillé) et sur les costumes (Pauline Veillé).

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