un film de Natalya Merkulova, Aleksey Chupov avec Yuriy Borisov, Aleksandr Yatsenko, Natalya Kudryashova
sortie le 29 mars 2013
L’HISTOIRE
URSS, 1938. Au pic de la Grande Terreur, Staline purge ses propres rangs. Les hommes qui mettent en œuvre la répression sont eux-mêmes arrêtés et exécutés. Se sachant à son tour condamné, le capitaine Volkonogov s’échappe. Dans sa fuite, il est frappé d’une vision : pour sauver son âme, il devra se confronter aux familles de ses victimes et obtenir leur pardon.
L’AVIS
Le Capitaine Volokonogov s’est échappé (traduction littérale du titre russe) a reçu une multitude de prix internationaux et surtout des prix de publics ! Et ce n’est que justice ! Ce film véritable cauchemar est monté comme un thriller, une chasse à l’homme par l’État soviétique qui se dévore de l’intérieur ! En même temps c’est une chasse de Volkonogov pour retrouver les familles qui ne savent rien sur ceux qui ont été arrêtés et recevoir l’absolution de ses crimes ! Volokonogov est interprété magistralement par l’excellent Yuriy Borisov, le jeune homme hallucinant de Compartiment N°6 (2021) de Juho Kuasmanen. La course qu’effectue Volkonogov est une recherche de sa rédemption. Le scénario est malin et dès les premières images il nous plonge dans ce que sera la suite du film – Qui seront les assassins qui seront les victimes parmi ces beaux jeunes gens musclés tout habillés d’uniforme rouge sang ? Âmes sensibles s’abstenir. Une des scènes du film, lorsque le bourreau explique calmement, pédagogiquement, comment tuer 40 personnes par jour, des soi-disant dissidents, en employant qu’une balle par victime, est insupportable à regarder. D’autres scènes suivront, totalement horrible dans leur situation, pas besoin de sang pour nous terrifier ! L’horreur des régimes totalitaires qui mangent ses propres enfants est très bien décrite par Aleksey Chupov et mise en scène par Natalya Merkulova. Oui la rédemption doit être, puisque l’Enfer existe. C’est ce qu’affirment les réalisateurs tout au long du film ! Ce qui est décrit dans cette fiction ne doit pas être si loin de la réalité, inutile de nous cacher la face, l’horreur humaine est toujours présente, d’actualité!