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« LE CORUM, SALLE PASTEUR » : QUENNESSON – DIOTIMA

Place Charles de Gaulle, 34000 Montpellier 

Jeudi 18 juillet 2024 12h30

Maxime Quennesson, violoncelle

On continue à découvrir, écouter cette nouvelle génération de jeunes solistes grâce à ces concerts de 12h30 du Festival.  Bon ils ont déjà l’étoffe des grands, mais comment se faire une place au soleil ? Là est le vrai problème. Réussir des concours prodigieux ? Avoir un bon agent ? Des programmateurs qui croient en vous ? Maxime Quennesson est né dans une famille de musiciens, ses deux parents sont connus à Radio France, l’une violoniste à l’ONF, l’autre cornettiste dans le même orchestre. Ils doivent connaitre les arcanes du métier. Combien sont-ils ces excellents violoncellistes qui sortent chaque année du CNSMDP ? Maxime rêve sûrement de devenir un soliste reconnu, c’est ce qu’on lui souhaite. Il s’est déjà produit dans plusieurs orchestres, et son Trio Zeliha marche bien. C’est Bach qui était le socle de son concert, il a débuté avec La suite n°2 en ré mineur BWV 1008, une des pièces maîtresses du répertoire des violoncellistes, mais c’est dans un extrait de la sonate op.28 d’Eugène Ysaÿe et d’une courte et magnifique composition d’Éric Tanguy Invocation – que son interprétation nous a le plus impressionné, avec un son large, profond et des d’attaques d’archet très précises. Bach toujours Bach pour tous ces jeunes artistes et c’est avec un arrangement de la Chaconne de la Partita n°2 en ré mineur BWV 1004, flamboyante qu’il a terminé son concert, enfin presque, en bis il a joué le prélude de la suite n°1, le tube des violoncellistes…Si Bach n’avait vécu comme ferait-il pour exister ? Ah il a fait aussi découvrir une courte pièce d’une jeune compositrice Séverine BallonEnsuite – qu’aide comme lui la Fondation Banque Populaire depuis 2022. Il faut surtout être un bon siffleur pour l’interpréter.

Jeudi 18 juillet 2024 18h

Quatuor Diotima: Yun -Peng Zhao, Léo Marillier, violon, Franck Chevallier, alto Alexis Descharmes, violoncelle

Johann Sebastian Bach : L’Art de la Fugue VWV 1080

Anton Webern : Cinq Mouvements pour quatuor à cordes op.5, Six Bagatelles pour quatuor à cordes op.9, Quatuor à cordes op.28

Bon cet excellent quatuor nous est très connu, nous l’avons souvent apprécié à Radio France surtout à Présences, ici il offre un récital d’exception en découpant avec intelligence, ce monument de la musique occidentale qu’est l’Art de la Fugue de Johann Sebastian Bach adapté pour quatuor à cordes et en mettant en miroir des œuvres, assez courtes, d’Anton Webern. La qualité de ce quatuor montre qu’on peut associer ces compositions soi-disant abstraites. Au cours de ce concert c’est plutôt une grande émotion qui s’en est dégagée. Les chefs-d’œuvres peuvent parler aussi au cœur même s’ils ont été composés de manière très intellectuelle, tous les reste n’est que silence comme cette dernière note de la fugue. Un récital hallucinant de sensualité !

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